
Dans le Décor ?
Faisons un peu de prospective. On sait tous qu’on va dans le mur, mais on ne sait pas exactement comment ça va finir.
Personnellement, j’ai toujours pensé que la situation déboucherait fatalement sur une dictature écologiste, un contrôle absolu et contraignant des populations pour le bien de l’espèce.
En premier lieu, on peut tout de suite abandonner l’idée que la technologie nous sauvera ou qu’on va trouver de nouvelles formes d’énergie. Il suffit de considérer le cas de la voiture électrique qui nécessite des centaines de millions de batteries de plus de 200 kg. Pour la fabriquer, il faut creuser et brasser des tonnes de terre et de caillasse pour en tirer lithium, nickel, cobalt, aluminium, fer, cuivre et manganèse nécessaires. Ces ressources seront épuisées dans 20 ans.
Quant au numérique et Internet, on sait que ça pompe déjà pratiquement 20% de l’énergie mondiale.
Il va donc falloir des changements radicaux qu’on adoptera juste avant la catastrophe. Disent les optimistes.
On peut envisager la chose de diverses façons.
« Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » disait Paul Valéry en 1919 après la première Guerre Mondiale. Mais on le savait bien avant avec la disparitions de pratiquement toutes les civilisations et les empires : mésopotamien, égyptien, mayas, ottoman, romain et tant d’autres.
Toujours moins
Dans "L’Effondrement des sociétés complexes", Joseph Tainter montre qu'à partir d'un certain degré de complexité, les civilisations déclinent. Les efforts croissants qu'elles doivent faire pour se maintenir entraînent une augmentation ingérable de leur complexité et de leur besoin d'énergie. C'est le phénomène des rendements décroissants, qui mène à l’effondrement.
On voit depuis la mondialisation, qu’on se dirige doucement vers des tentatives de gouvernance plus ou moins globale. A terme, ce qui en sortira imposera 80% de moins de naissances, de croissance, d’énergie, d’extraction de matières premières, de transports et de population dans les villes. On instaurera sans doute des collectivités réduites, réparties sur l’ensemble des territoires, et qui vivront en polyculture et petit élevage.
Bref, le retour à des conditions de vie normales.
l'ami Amish
On oublie en effet facilement que notre façon de vivre depuis les années 1920 ou 1930 est anormale. Et extrêmement récente. On s’entasse en ville, on se déplace sans cesse, on consomme de façon industrielle des produits et des objets issus d’emplois de plus en plus éloignés d’une situation viable. Il est stupéfiant de se souvenir que des gens encore en vie ont connu l’ancien monde, si absolument étranger à l’actuel.
C’est sûr, on ne va pas aimer le « nouveau » mode de vie, qui a pourtant été la norme pendant des siècles et qui consiste à se cantonner dans un hectare par personne à peu près, pour vivre de ce qu’on produit et de ce qu’on échange localement.
Il y a peu, notre président défendait la 5G en disant « Je ne crois pas au modèle Amish ». C’est bien de ça qu’il s’agit. Tout est dit dans cette phrase. Il devrait pourtant observer ce qui se passe chez les amish à propos du covid, il apprendrait des choses.

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