Comme nous l'annoncions déjà en avril 2020, l'incohérence des mesures gouvernementales face à la diffusion du Covid 19 accentue ou provoque un mal-être, quand ce n'est pas une véritable dépression, dans l'ensemble de la société depuis des mois et particulièrement chez les étudiants. Les témoignages dans la presse et sur les réseaux sociaux ne cessent de nous alerter depuis quelques semaines. Des spécialistes de la santé mentale tirent la sonnette d'alarme face à la situation qui ne fait que de se dégrader Selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) les étudiants sont sévèrement touché puisque : 73% des jeunes déclarent avoir été affectés sur le plan psychologique, affectif ou physique et 23% d'entre eux disent avoir eu des pensées suicidaires durant cette période, selon une étude de la fédération des associations générales étudiantes (Fage) réalisée par Ipsos. Le stress lié aux études à distance, l'amenuisement des interactions sociales, l'inquiétude face à l'avenir, ainsi que la précarité accentuée par la crise sanitaire, sont en effet source de mal-être chez certains étudiants. La hausse des demandes de consultation est importante Au mois de mars, le Centre d'accueil médico-psychologique universitaire (CAMUS) de Strasbourg (67) a observé une très forte hausse des demandes de consultation. Celles-ci n'ont pas faibli à la rentrée, et encore moins lors de ce deuxième confinement. Myriam Riegert, docteure et directrice médicale du CAMUS, qui témoigne dans le magazine L'Etudiant , observe deux cas de figure. "Pour certains jeunes, la crise sanitaire est un déclenchement. Elle provoque du stress, de la dépression, ou des pathologies psychiatriques qui étaient déjà sous-jacentes mais qui se révèlent lors de cette période, comme la bipolarité et la schizophrénie. Pour d'autres étudiants, le contexte très anxiogène du confinement accentue leurs fragilités antérieures. Ils avaient déjà besoin d'appui et se sentent encore plus vulnérables". A Chambéry un rassemblement a une lieu, devant le siège de L'Université de Savoie, à l'appel de Solidaire Etudiant et Snup Fsu