Israël, principal vecteur de l’antisémitisme dans le monde.

De l’antisémitisme au sionisme, du sionisme au fascisme juif, faisant alliance avec les dirigeants et les partis d’extrême droite du monde entier, telle est la dérive d’Israël en ce début du XXI ème siècle. Ce qui fait dire à un intellectuel comme Israël Shahak « Les nazis m’on fait peur d’être juif et les israéliens me font honte d’être juif.“ Cependant depuis le début de ce siècle, des communautés juives (non orthodoxes) se dressent contre cet état de fait en pensant un judaïsme pour demain, sans la nécessité d’Israël.

L’antisémitisme a été virulent tout le long du XIX siècle, son paroxysme ayant été atteint dans la catastrophe produit par la destruction systématique des juifs d’Europe (1) par l’Allemagne Nazie, aidé par des gouvernements collaborationnistes de 1940-1945. Nous pouvons dire, en dressant rapidement un panoramique de l'antisémitisme, que nous sommes passé d’un antisémitisme ancestral d’origine païen (pratiques religieuses : Sabbat, circoncision, abstinence viande de porc, monothéiste) à l'anti- judaïsme chrétien (Mort du Christ. peuple élu), qui ne l'oublions pas à eu aussi une dimension d'amour (" le Salut vient des juifs " Jean 4,22 ou “le peuple de témoin“ de St Augustin) , pour aller vers une version du moyen âge qui fait apparaître un "juif" usurier, manieur d'argent, omniprésent et hostile à l'humanité pour finir vers les années 1930 en un antisémitisme qui cumula un peu tout ces stigmates historiques avec un volet de bouc émissaire que soulignait le philosophe Vladimir Jankélévitch, « manier par la bourgeoisie et le capitalisme internationale comme une géniale diversion aux dangers qui la menacent ; l’antisémitisme est ce qui permet aux fascistes internationaux de dériver à leur profit, en le tournant contre les Juifs, le potentiel de légitime ressentiment que l’injustice sociale accumule depuis des siècles dans les classes misérables. En sorte que si les Juifs n’avaient pas existé, il aurait fallu les inventer. » (2) Sous le régime nazi, cet antisémitisme pris la direction d'un apartheid inouï, qui devait aboutir jusqu'à la volonté d'extermination total des juifs d'Europe.

Depuis une Vingtaine d'année pour certain nous sommes actuellement dans une séquence d'un antisémitisme soit disant arabo-musulman. Précisons qu’en Europe, la majorité des musulmans ne sont pas des arabes, ni dans le monde d’ailleurs. Cette dernière thèse est très répandue en Israël couplé avec la théorie du grand remplacement, les deux théories font florès aussi en Europe. D’où l’explication de l’adhésion d’une certaine partie des israéliens et des européens de confession juives aux idées et/ou aux partis d’extrême droite, nous y reviendrons. Ce qui nous fait dire qu’aujourd’hui la fonction, le costume de l’antisémitisme est principalement porté par “l’étranger“ “ l’immigré “ le musulman“ et qu’il porte le nom d’islamophobie. Qui a en commun avec l'antisémitisme d'être un RACISME.

L'idéologie Sioniste Depuis son apparition en 1897 et jusqu’à maintenant en passant par 1948, date de la création de l'Etat d'Israël, l’idéologie sioniste contient par excellence, et dans toutes ses dimensions (Droite/Gauche) le projet COLONIALISTE. Ce projet était clairement assumé en 1920-1940, comme l’écrivait le grand théoricien sioniste à tendance fasciste, Vladimir Jabotinsky (dont le père de Benyamin Netanyahou était assistant), ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, bien au contraire puisque les sionistes veulent le masquer le plus possible. Il a, par conséquence, distiller continuellement, le germe de la révolte et de la haine des populations arabes et palestiniennes, contre l’envahisseur et l’occupation de la Palestine dés les années 1920 (3) et jusqu’à nos jours. Il est donc totalement logique et compréhensible, que cette lutte anti-coloniale et cette haine, intègrent aussi (malheureusement ) la dimension religieuse, puisque revendiquée, comme un porte drapeau par la plus part des sionistes eux-mêmes, exposant ainsi la judéité, à un projet politique coloniale et donc à la vindicte, arabe, musulmane ou à celle de tous les peuples dans le monde par solidarité avec le peuple martyr palestinien .

S’il doit y avoir condamnation, alors elle doit d’abord s’exercée contre un projet religieux délirant d’implantation d’une communauté religieuse sur un territoire, sans tenir compte du droit des peuples y habitant déjà et du non respect depuis 75 ans des résolutions internationales contre cet Etat. La condamnation, doit ensuite s’exercée contre tout propos ou acte antisémite, qui ne dissocie pas le projet sioniste, de sa religion, englobant et assimilant ainsi l’ensemble des juifs du monde entier à ce projet colonialiste. Ce qui, soit dit en passant, est l’objectif et le piège idéologique du mouvement sioniste à travers l’ensemble de ses organisations dans le monde et qui constitue un lobby puissant auprès des Etats et des institutions internationales. Il existe sans contestation aucune, depuis plus d'un siècle, un lobby des organisations nationales ou internationales de confession juives pour la promotion du projet sioniste. Les arguments traditionnellement évoqués depuis la fin du XIX siècle, ont été renforcés par la Shoah et surtout son instrumentalisation par ces mêmes organisations depuis 80 ans. Ce qui, bien évidemment, ne peux être confondu avec l'expression d'un soit disant "lobby Juif" ( expression valable pour tout autre confession) qui est une chimère ou une illusion basée sur la croyance communément admise, mais fausse, que les pratiquants ou croyants d'une religion, feraient communauté, qui plus est homogène, ou pire encore constitueraient une essence particulière qui pourrait les rassembler en un type unique, et pour quoi pas une race.

Donc affirmons haut et fort, contre Jankelevitch (4) et tous les autres, que l’antisionisme n’a rien à voir avec l’antisémitisme. Depuis bientôt 80 ans, le sionisme a instrumentalisé le juif persécuté et génocidé, pour masquer son entreprise COLONIALE comme l’antisémitisme orchestré par les forces du capital, cachait la question SOCIALE, tout comme d’ailleurs aujourd’hui, elles le font avec la xénophobie et l’islamophobie. Déjà à la fin du XIX ème siècle, Bernard Lazare (5), un tout petit nombre de révolutionnaire juifs, (socialistes, communistes ou anarchistes) en son temps, avait déjà pressentie ce piège et avait alerté sur un projet étatique et chauviniste juif. “Je suis convaincu que la tâche essentielle est avant tout de libérer le peuple juif, mais surtout de le libérer des entraves intérieures. Avant de donner un sol à un peuple, il faut faire de ce peuple un peuple libre. Le jour où j’ai vu au congrès de Bâle le troupeau des rabbins galiciens, j’ai compris que le sionisme herzliste (Theodor Herzl) ne donnerait pas encore aux Juifs l’essentielle liberté. Conduire un troupeau d’esclaves en Palestine n’est pas une solution de la question. …Israël cosmopolite a souffert en tout temps de l’exclusivisme, du protectionnisme et du nationalisme ; il doit s’en garder et aider s’il le peut le monde à se débarrasser de ce fléau. Culture juive ne doit donc pas signifier culture propre à développer ou à exaspérer des sentiments de chauvinisme, bien au contraire, cela doit signifier culture propre à développer des tendances juives qui sont des tendances humaines dans le plus haut sens de ce mot.

Que partout donc où je le dis, de pareils groupes s’organisent et que partout où il existe soit organisé le prolétariat juif en tant que prolétariat autonome. C’est là me semble-t-il bien imparfaitement indiquée l’œuvre que les « jeunes sionistes » devraient entreprendre. Ils ne l’entreprendront utilement qu’en rompant avec le sionisme politico-diplomatique, capitaliste et bourgeois qui occupe la scène et fera des Juifs la risée de tous s’il ne les conduit pas à la catastrophe.“ (6)

Plus près de nous, après les “Intifadas“ récentes (1987-1993 et 2000- 2005) et les actions militaires de Tashal et des colons israéliens, qui ont perpétués les massacres, meurtres, de femmes, de bébés, d’enfants, souvent “tirés comme des lapins“ par simple jeu par des jeunes soldats israéliens, jusqu’en 2023, le bilan est très lourd pour le peuple palestinien : 14.000 morts et plus de 200.000 blessés (7). Les comportements des soldats de Tsahal, loin d’être, des actes individuels sont bien érigés en un système de crime récurrent qui ont toujours lieu en ce moment même à Gaza. Ce sont de véritables crime de masse par “simple balle“ (8). Si sans conteste une barbarie abjecte a déferlée sur Israël le 7 octobre 2023 par les forces de résistances palestiniennes, elle ne répondait, malheureusement, qu’à la barbarie qu’exerce l’Etat d’Israël depuis des décennies sur le peuple Palestinien. En cela, malheureusement, rien de nouveau sous le soleil. Il faut ne vivre que dans le présent, et réagir uniquement émotionnellement acte par acte, (principe de la manipulation et de la propagande) pour ne pas voir l’histoire avec un grand H. Toute l’histoire de la colonisation, des colons sont pavés d’atrocité et de la barbarie des humains soit disant civilisés, par réaction les luttes anti-coloniales n’en n’ont pas été exemptés, malheureusement. Ni le Vietminh, ni le FLN, n’y ont échappé, les peuples pour se libérer semblent devoir payer ce prix.

Depuis une dizaine d’année, le gouvernement Israélien, multiplie les signes forts et les relations avec des dirigeants de pays d’extrême droite (PIs Polonais, Philippines, Lituanie, Orban, Bolsonaro etc…) mêmes si ces derniers tiennent des propos antisémite, soit révisionniste, soit carrément à la gloire d’Hitler. Comme le dit Anat Berko député du Likoud (2015-2019) « Ils sont peut-être antisémites, mais ils sont de notre côté » (9) Le 15 décembre 2010, une délégation de “l’Alliance européenne pour La liberté et et les droits civils“ qui regroupe des partis d’extrême droite, était même invitée à Tel-Aviv, avec visite à Yad Vashem. Cette politique étrangère Israëlienne avec les partis et gouvernements d’extreme droite dans le monde à un objectif, absoudre ces pays en échange d’un vote pro-sioniste et pro-israélien dans les institutions internationales. Comme le dit le professeur Daniel Blatman (10) «  L’instrumentalisation de la mémoire de la Shoah au seul bénéfice de sa lecture sioniste, c’est à dire de son unicité exclusive mise au service de la justification d’israël et d’un nationalisme exacerbé, prend une ampleur considérable depuis 10 ans. ».

En 1988, déjà la sociologue, Ella Shohat, israélienne arabe et juive, pointait aussi le sionisme comme une entreprise d’acculturation, de sécularisation et de destruction des références identitaires des Arabes juifs. « De fait, le sionisme prétend parler au nom de la Palestine et du peuple palestinien, lui confisquant du même coup toute capacité de représentation indépendante, et il se veut en outre le porte-parole des Juifs orientaux. Or, en niant l’Orient arabe, musulman et palestinien, le sionisme a nié les Juifs “misrahim” (littéralement, “ceux d’Orient”) qui, tout comme les Palestiniens, ont eux aussi été spoliés de leur droit à la représentation – à travers des mécanismes certes plus subtils et moins franchement barbares. » (11)

Cette situation a provoqué, à partir du début des années 2000 au sein des “communautés juives “ les plus progressistes dans le monde entier et particulièrement aux Etats-Unis, un débat concernant Israël et la judéité. Dans un article d’octobre 2003 l’historien Tony Judt, (publié dans le New York Review of Books) fît scandale par le fait même qu’en tant qu’intellectuel Juif, il affirmait pour la première fois que «  La déprimante vérité n’est pas que le comportement présent d’israël est mauvais pour les Etats-Unis, bien que cela soit le cas, pas même qu’il soit mauvais pour Israël lui-même, comme beaucoup d’Israélien le reconnaissent implicitement. Non, la déprimante vérité est qu’Israël aujourd’hui est devenu mauvais pour les juifs ». (12) C’est aussi le constat de Michael Walzer, critique de la politique menée par Israël, mais fervent sioniste « Le plus préoccupant parmi les étudiants juifs, c’est la désaffection d’un grand nombre pour Israël. On ne veut plus savoir ce qui s’y passe: on ne veut plus en parler ».

Ce que confirme les propos de Yehudah Mirsky, professeur d’étude juives à l’université Brandeis de Boston quand il affirme «  Je suis américain et je n’ai pas besoin d’Israël pour être juif, je ne crois pas en son succès. J’y croirais quand je verrais des juifs s’organiser pour demander au Congrès de cesser de financer les fournitures d’armes à Israël ». (13) Il existe maintenant au Etats-Unis un renouveau du judaïsme, qui questionne sa judéité en dehors du projet d’Israël, qui pour eux a échoué. Comme le dit Harry Siegman , les juifs américains redécouvrent «  un judaïsme intrinsèque qui n’a plus besoin d’Israël pour exister. À leurs yeux Israël devrait être la “lumière des nations“, or voilà qu’il devient un objet de honte, la lumière des pires régime ». En 2018, la sociologue Israëlienne Eva Illouz, publiait un long article le 19 septembre 2018 , intitulé “L’Etat d’israël contre le peuple juif “. Développant l’idée que la politique de l’Etat d’Israël, va à l’encontre des intérêts des juifs de ce territoire et ceux du monde entier. Cette prise de conscience est aussi présente chez juifs d'Afrique du Sud. Elle émane de la petite minorité d'entre eux qui a résisté et lutté contre l'apartheid, ainsi que par la génération des jeunes juifs. En effet comment expliquer, par exemple, que la grande majorité des juifs venant de Lithuanie au début du XX ème siècle et qui était en 1950 près de 120.000 en Afrique du Sud, est accepté, profité et participé activement au régime d'apartheid mis en place par le régime blanc. Seul une minorité de juif ont résisté et même participé activement à l'ANC et ont été compagnon de Nelson Mandela. En 2023, plus de 750 personnalités juives ont signé une pétition contre la guerre qu'Israël mème contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie. "La Shoah nous apprend à considérer toutes les vies comme équivalentes. Sinon à quoi servirait sa mémoire ? Quel sens peut encore avoir la mémoire de la Shoah face à Gaza ?" déclare Steven Robins, professeur d'anthropologie à l'université du Cap . (Le Monde Diplomatique août 2024). Des mobilisation de juifs ont lieu chaque semaine dans les grandes villes d'Afrique du Sud avec des pancartes "Shabbat against genocide". En France le silence est assourdissant. Mais rappelons qu’il a existé dans les années 1980-1990 un “renouveau diasporique“, à travers le trimestriel “Combat pour la Diaspora“ de Richard Marientras qui affirmait “ Promouvoir une existence juive sans inféodation à la synagogue ou au sionisme “ (14)

Depuis début 2023, que ce soit les pogroms qui se multiplient contre les villages palestiniens sous le regard de l’armée Israëlienne, et la tuerie de l’esplanade des mosquée en mars 2023 ( 100 morts) perpétrés par les colons israéliens, ou que ce soit la réponse militaire de l’Etat fasciste d’Israël, depuis plus de 300 jours, avec ses intentions ouvertement génocidaires ( 40.000 morts, famines, épidémie etc…), nous sommes passés à une séquence historique nouvelle, exprimant une volonté politique claire de la part des dirigeants fascistes et suprémacistes juifs. Ils veulent d’une part : -À la fois nier et exterminer le peuple palestinien -Expulser les survivants définitivement de Palestine

-Ils veulent étendre le conflit au Liban, en Iran ou dans tout pays qui s’oppose à leur projet idéologique de colonisation. -Ils veulent fabriquer des promotions et des générations de combattants “Anti-Juif“ dont ils ont besoin pour perpétuer leur existence sioniste .Attendons-nous donc dans les mois et années à venir à subir en occident des attentats qui plus est antisémite. Attendons nous que le portrait robot "terroriste" soit le seul paramètre de nos politiques étrangères, comme de l'interieur, renforçant sans limite un État policier et militaire, et accentuant toujours plus l'abandon de nos libertés publiques. -Ils se veulent être les premiers gardiens, "les élus ?", de la “civilisation“ et les protecteurs du monde occidental contre la barbarie musulmane, (7 octobre 2023 ) comme l’a déclaré le 24 juillet Benyamin Netanyahou, devant le Congrès Américain.

Ayons bien conscience que par cette politique de guerre totale génocidaire (15 ), qui ne peut se perpétuer que grâce à l’appui en pleine conscience des dirigeants occidentaux, le gouvernement fasciste et suprémaciste juif d’Israël, ne génocide pas que le peuple palestinien, ni ne menace pas simplement les juifs du monde entier, mais aussi le fragile équilibre mondial qu’il est prêt à détruire au profit de son idéologie messianique totalitaire. Les valeurs portées par les juifs “des Lumières“ (16) comme par tous les défenseurs des droits humains pour tous dans monde, sont aux antipodes de cette idéologie et ce nihilisme fascisant et morbide.

Notes (1) Selon le décompte de plusieurs historiens le nombre de victimes juifs s’élève de 5 à 6 millions dont 50% dans les camps d’extermination. Les nazis ont aussi eu une pratique génocidaire avec les malades mentaux, les homosexuels et les Roms. (2) Vladimir Jankélévitch (1903-1985) Philosophe Français. Texte “Psycho-Analyse de l’antisémitisme“Écrit en 1943 ; extrait du Mensonge raciste  diffusé clandestinement à Toulouse en 1943 par le Mouvement  National  contre  le  Racisme   (3) En 1919 les juifs représentent 10% de la population en Palestine en 1939 ils sont 30%. Ce qui a provoqué d’innombrables soulèvements (“ Intifadas“) et révoltes avant la création d’israël. (4) Vladimir Jankélévitch, dans les années 1970-1980, s’il critiquait Israël, n’en était pas moins un fervent soutien au projet sioniste. Et affirmait « « L'antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission - et même le droit, et même le devoir - d'être antisémite au nom de la démocratie ! L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d'être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. » dans L’imprescriptible, éditions du Seuil.1971

(5) Bernard Lazare (1865-1903) journaliste, révolutionnaire anarchiste. Il est le premier et le seul défenseur du Capitaine Dreyfus en 1894 et le père de la formule “j’accuse “ plusieurs années avant Zola. Bien qu’étant son ami, ce dernier oubliera de le citer. Bernard Lazare, finira seul et oublié par ses amis. Il combattra sans répit l’antisémitisme virulent au sein du mouvement socialiste comme au sein de la presse anarchiste. Il est l’auteur d’un essai sur l’antisémitisme. À la fin de sa vie, il changera d’opinion au sujet de sa condamnation de la création d’un Etat pour les juifs. "L'Antisémitisme, son histoire et ses causes" (6) Bernard Lazare, Lettre du 24 juin 1901.  (7) Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA)  qui recense les victimes du conflit depuis 2008. (8) Voir article “Je m’emmerde, alors je tire” : les récits glaçants de soldats israéliens revenus de Gaza. Courrier Internationale. 28 juillet 2024 (9) Antisemitism Monitor 21 février 2019 (10) Daniel Blatman est détenteur de la chair d’étude du judaïsme contemporain et de la Shoah à l’université hébraïque de Jérusalem. (11) Ella Shohat est née et a grandi en Israël dans une famille de Juifs irakiens originaires de Bagdad qui avaient quitté leur pays dans les années 1950.Elle a été Professeur à NYU (université de la ville de New York) dans les départements d’art et politique publique. Elle publie en 1988 “Le sionisme
du point de vue de ses victimes juives“ traduite en 2006 à La Fabrique

(12) Cité par Sylvain Cybel dans “L’Etat d’Israël contre les juifs “ Cahiers Libre La Découverte (13) Ibid (14) Ibid (15) « Personne ne nous permettra de faire mourir de faim 2 millions de civils, même si cela peut être justifié et moral, jusqu'à ce que nos otages soient rendus. » Bezalel SMOTRICH ministre des finances de l’Etat d’Israël. 5 août 2024 rapporté par Time of Israël. (16) Nous faisons, entre autres références ici, au très beau livre et pas assez connu de Yuri Slezkine “Le siècle Juif“, où il caractérise les juifs de l’Est de l’Europe comme des “nomades fonctionnels“, au même titre que d’autres ethnies d’ailleurs, qui sont indispensables à la gestion des états dans lesquelles ils vivent. Il attribue aussi à un très grand nombre de juifs de la génération de1880-1900, de refuser le carcan religieux traditionnel de leur parents et l’enfermement dans Shtetl (zone de résidence), le qualificatif de “mercurien“ qui serait un passeur, instruit, intellectuel, mobile, innovateur et transgresseur, portant des idées d’émancipation humaine (Socialistes/communiste/Anarchiste) vecteur de modernité en l’opposant à “l’apollien“ arc-bouté sur son territoire et qui serait rétif aux changements et suspicieux vis à vis de tous ceux qui ne sont pas de sa tribu.

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