Promenant mes vieux os dans Chambéry Quand la Municipalité fait son bilan à mi-mandat… Réunion du 02/06/2023 avec les habitants du quartier des Lauriers.

La salle Coeur de Mérande était pleine, remplie d’habitants venant du Quai Ravet, du Quai de la Rize, des Faubourg Nezin, Montmélian, de Joppet et Mérande et même descendus des Charmettes et des Monts. Absence de tribune. Une sobriété dans la projection d’images à l’écran. Un buffet en prévision de discussions prolongées autour d’un verre… C’est Dame LE MEUR qui assurera la présentation de la soirée, en revenant brièvement sur les engagements de la nouvelle équipe municipale. Ecologie, solidarité et démocratie, favorisées par une méthode participative, pour tourner le dos aux méthodes de la droite de DANTIN. Les couacs du début de mandat, avec l’affaire du parking RAVET ne seront pas évoqués, ni les conséquences financières pour la ville… Ne nous attardons pas sur le bilan déplorable. Pas davantage sur l’histoire des arbres abattus Quai Ravet, faisant tâches sur le programme écologique et la concertation avec les citoyens. Le Maire parlera d’un début difficile de la Municipalité suite à la crise du Covid et des effets de la guerre d’Ukraine. Des évènements subis, nécessitant une solidarité active pour l’accueil des réfugiés. Entrainant une crise inédite ayant des effets sur le budget de la commune. Une facture d’électricité de plus de 2 Millions d’euros. Une inflation galopante nécessitant un rajustement du SMIC et donc... des hausses des salaires des agents territoriaux, une revalorisation des ATSEM, non prévus dans les budgets initiaux. Bref, bien des malheurs, en ce début de mandat, d’où la nécessité “d’améliorer” les finances en augmentant la taxe foncière. Et taire la hausse du prix du stationnement…

Le bilan de la transition énergétique et les mesures climatiques sera donné. Engagement de rénover prioritairement quatre bâtiments municipaux d’un coût de 10 Millions d’euros, d’un plan de retrait du goudron des cours d’école (3000 M² en 2022). De planter davantage d’arbres, en précisant trois fois plus que DANTIN, sans pour autant que les habitants sachent où ? Dans combien de temps les effets climatiques bénéfiques ? Et bien sûr les améliorations pour les pistes cyclables, sans toutefois communiquer de combien de kilomètres. Pour le bilan social, les engagements concernent “la sauvegarde des services publics municipaux, sans augmentation des prix”. Toutefois, en omettant de préciser que des équipements sont à la charge de l’Agglomération et que là, les prix augmentent. On ne saura pas le vote des élus de Chambéry sur ces augmentations... Nous ne reviendrons pas sur les augmentations salariales “subies”, perturbant les finances municipales... mais chacun a pu observer l’absence d’image de l’évènement sur les infos communales et le silence du Maire, à propos du Conseil Municipal du 15/05/2023, envahi par les syndicats pour réclamer des discussions sérieuses et prendre en charge des “oubliés” de la crise du Covid... Quand à la crise du logement, le Maire parlera de révision des projets hérités de l’équipe de DANTIN. L’obligation d’intégrer des logements sociaux n’ont pris en compte. Une perte de temps pour en réaliser 10% dans le projet Vetrotex et 20% dans celui de la Cassine. Enfin, il évoquera un projet d’accès à la propriété “sans les murs” par un “bail réel solidaire” pour réduire le prix d’achat de l’appartement.

Le point le plus marquant de cette rencontre a été l’intervention du Maire à propos des transports publics. Si un indice d’insatisfaction (1 à 10) existait, la charge de l’édile peut être classée d’un niveau de 8 voire 9. “Nous ne sommes pas à la hauteur pour une ville comme la nôtre. Je le dis devant l’Adjoint au Transport de l’Agglomération (et par ailleurs élu de la commune). Nous manquons de desserte sur la ville. Des promesses ne sont pas tenues”. En clair, la tête de l’élu ne tiendra pas longtemps, sans effort à l’Agglomération ou encore, ne doit-il pas rendre son mandat ? Là, transpire le conflit du Maire avec l’Agglo, depuis cette séance de février 2023, où il tenta de mettre en minorité le Président de l’Agglo. Celui-ci put se maintenir avec les voix des Bauges et le manque de témérité de certains élus de villes voisines de Chambéry. Il manqua à REPENTIN deux voix seulement. Amére déception de son échec. Il appartient à la minorité ( note ndlr tout en participant de l’exécutif étant Vice Président) Il ne peut que constater que le climat est brûlant mais que certains regardent ailleurs, pour parodier un autre élu national. Il est impuissant à faire évoluer la situation du transport, même en promettant de prendre en charge 200 000 € pour la modernisation des équipements de transport et d’accueil des usagers. Bien entendu, la question d’un citoyen sur la “gratuité des transports publics” n’a pas du l’étonner. C’était une promesse de campagne… C’est donc l’Adjoint au transport de l’Agglomération, Le sieur CARACCO, qui s’y colla à répondre. Une réponse d’un normand en terre savoyarde : “peut-être ben que oui. Peut-être ben que non….” qui sidéra l’assistance, quand on connaît aujourd’hui, le développement général de cette revendication en France et en Europe. Il y en a qui, décidemment, n’ont rien compris. Ce n’est pas une question de gestion seulement financière. Mais de prendre en compte la question sociale d’un problème crucial à l’avenir. Comment changer d’un monde de bagnoles à essence à un monde de bagnoles électriques, si chacun n’a pas les moyens financiers de prendre le virage ? De faire face à l’inflation ? Au prix de l’essence ? Au prix des loyers ? Si l’on n’a pas les aides de l’Etat, des Régions, des Départements et des Communes ?

Le rôle du transport public en est un des aspects, pour les nombreuses personnes qui se déplacent loin de chez eux, pour travailler, pour vivre dignement. Le vélo ne peut pas être la seule solution… Le métro-train ne sera pas la seule solution… Encore qu’il faudrait en connaître l’avancement, puisque l’Adjoint au transport, ne daigne pas répondre aux associations qui lui demandent rendez-vous… Ce qui entraîne leur réaction à envahir les salles de réunion pour interpeler les élus. Comment partager l’avenir, sans participation à cette réflexion des associations citoyennes ? Comment partager ce grand projet local, si personne n’est au courant ? Faut-il seulement attendre le prochain article dans la presse locale, pour se prononcer ? Est-ce là la concertation et la démocratie proposée ? Cédits photos : Ville de Chambéry