La répression, fait aussi sa rentrée en Savoie

Alors que l’urgence de la transformation de nos systèmes de production (Extraction-Exploitation-Diffusion-Consommation) n’est plus a démontrer compte tenu des dégâts mortels de ce système économique et politique dans le monde et en France, et des conditions invivables qu’il laisse déjà et va accentuer pour les génération à venir, des militants écologiques qui alertent et se mobilisent pour stopper cet engrenage démentiel, sont de plus en plus poursuivis par l’arsenal répressif (Police-justice-Prison) de l’Empire Néo-libéral. En Savoie même deux actualités judiciaires se sont produits en ce début septembre 2024 Contre des militants luttant contre le projet actuel du Lyon-Turin.

En Savoie, le vendredi 30 Août 2024, un opposant au Lyon-Turin était convoqué au tribunal d'Albertville, suite au blocage d'engins sur le chantier de Villarodin-Bourget en Maurienne le 8 septembre 2022. « J’ai été convoqué au tribunal d'Albertville pour avoir légèrement tordu une antenne autoradio involontairement et entravé par conséquence la circulation » À la suite de l’action, il a subi 5h de garde à vue, avant d’être libéré. Le tribunal correctionnel s’est déclaré incompétent. Il ne sait pas à ce jour, si les poursuites sont maintenues contre lui.

Carine Gros, porte parole du Collectifs Contre le Lyon-Turin dénonce « la répression à laquelle nous faisons face, et qui vise à nous empêcher d’ouvrir le débat sur ce grand projet inutile et imposé. » Le militant concerné encourage les citoyens à se mobiliser pour défendre les causes écologiques. « J’appelle à pratiquer ce type d'action de désobéissance civile physique et non violente sans utiliser des véhicules thermiques, des produits chimiques ou des énergies fossiles et j'ai confiance dans la jurisprudence qui a permis de légitimer les actions de Dernière Rénovation et d'Extinction Rébellion ». Carine Gros pour CCLT indique que « Compte tenu de l'impact sur la ressource en eau du projet TAV (nouvelle ligne Lyon-Turin) et de son improbable intérêt sur l'air et le climat compte tenu d'un bilan carbone cauchemardesque éventuellement compensé dans 30 ans avec beaucoup d'optimisme, la priorité est aujourd'hui de mettre les camions sur des trains avec la ligne actuelle »

Des militants contre le projet CIGEOS à Bure (Meuse) En septembre 2021, des militants sont soupçonnés d'avoir dévissé un boulon sur un pylône de télécabine de la société POMA basée en Isère. L’entreprise avait été visée, selon le communiqué de presse revendiquant cet acte, pour son  "engagement dans le projet CIGEO d'enfouissement des déchets nucléaires".  La société spécialisée dans les remontées mécaniques ayant été choisie pour mettre au point un funiculaire sur le futur site d'enfouissement de Bure, dans la Meuse, afin de transporter les déchets nucléaires à plus de 500 mètres sous terre.    Les militants précisent que "Sans l’entreprise Poma et son funiculaire de descente des colis radioactifs ne pourra pas se faire » Le parquet précise que « l'enlèvement de ce boulon sur un pylône fixé par 24 boulons ne mettait pas en danger la sécurité de l'installation à court terme » .

Le 22 mars 2022 à 6h du matin, le militant a été perquisitionné, arrêté, placé en GAV 48h et mis en examen, ainsi qu'un autre militant,  pour « menace, vol en réunion et avec dégradations, association de malfaiteurs ». Placés sous contrôle judiciaire (pointage bimensuel) ils avaient interdiction de contact entre eux et interdiction de se retourner à Bure. Il était aussi poursuivi pour refus de signalétique ( refus de donner ses empreintes, son Adn, est ses codes téléphone et d’ordinateur). Le 4 septembre 2024 ce militant savoyard engagé contre l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure dans la Meuse, comparaissait, devant la Cour d’Appel de Grenoble. Son avocat dénonce la «  disproportionnalité des faits et le fichage systématique des militants écologiques »

De son côté le militant anti CIGO, alerte sur le fait que « Bure est un Laboratoire de la répression, après les banlieues et les Dom Tom, on voit arriver cette vague de répression de l’Etat sur les luttes des Mégas-Bassines, de l’A69 ou les action contre le Cimentier Lafarge » A l’heure de la nomination d’un Premier Ministre, Michel Barbier qui n’a fait que défendre et developper encore plus ce système productiviste mortifère, ces actions citoyennes et militantes ne peuvent que proliférer. 


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