Quand la ploutocratie capitaliste pille et détruit le bien commun, Quand l’Etat brutalise sa population…il est temps de se lever.

« Il sera temps alors d’apprendre comment un peuple libre peut devenir un peuple fort, et un peuple fort demeurer un peuple libre » François Mauriac. Le Baillon Dénoué Entre la raison consumériste (Désir/Séduction/addiction), et la raison sécuritaire ( Violence policière) les deux mâchoires du complexe néo-capitaliste imposent son ordre implacable et asservissent la société, avec le silence complice de la majorité. Les conflits impérialistes qui ne cesse de se recomposer et de s’accentuer, renforcent le capital et sa dynamique d’accumulation par la prédation et l’extraction, avec ses forces de fracturation, de fissuration, de déprédation, la destruction qui s’exerçant traditionnellement dans les colonies, agissent de nouveau et simultanément sur le tissu social occidental blanc d’une façon massive et profonde.

Le désir de ségrégation, d’apartheid, de partition de sécession et d’endogamie sociale est le grand projet du néo-capitalisme. Les nouvelles productions de la mobilité et de la circulation planétaire, fabrique une population “d’irréguliers“. La “maison qui brûle“ s’accompagne de la combustion humaine du monde, produisant des “déchets Humains“, qui sont stockés dans des zones de transit, de rétention, dans des camps, des ghettos, où la torture, l’esclavagisme et la mort règnent.

En France, dans le domaine économique, le récit hallucinant de la dette, est une fable qui nous est infusée depuis des décennies, avec une certaine efficacité et qui est le prétexte à la paupérisation des classes populaires et moyennes et au pillage massive des richesses du bien commun. “Le service de la dette “ ce nouveau Moloch, qui aspire des dizaines de milliards € par an, sans compter les subventions aux entreprises, les exonérations, optimisations et autres évasions fiscales (au bas mot près de 400 milliards €/an) gonflent toujours plus les poches de l’oligarchie financière, toujours plus gloutonne et dont le patrimoine à dépasser les 1200 milliards €, sans contribuer d’une façon juste au pot commun. Pendant ce temps plus de 10 millions de pauvres survivent soit 14,5% de la population française. L’Etat au service du néo capitalisme, lui construit un cadre législatif et réglementaire lui permettant : la dérégulation économique, la libéralisation du commerce et de l’industrie, la privatisation et vente à l’étranger de pans entiers de notre patrimoine industriel., mais aussi le protège du devoir fiscal.

Aussi dans cette période, les conflits armées, les séquences terroristes, les dynamiques migratoires, couplées à la visibilité toujours plus grande de français d’origine africaine ou maghrébine et de confession musulmane qui aspire à prendre toute leur place, sont le prétexte pour l’écriture d’un récit de stigmatisation, de danger et de peur qui s’est transformé en vague d’islamophobie généralisée dans toute la société française ( 75% d’actes islamophobes en 2024 sources Ministère de L’intérieur) ) Désignant, avec tous ceux qui leur apportent un soutien, le migrant, le noir, l’arabe et plus précisément aujourd’hui le palestinien ou l’algérien comme l’ennemi intérieur, quand ce n’est pas l’ennemi civilisationnel par excellence. De plus, depuis les mouvements sociaux contre la réforme des retraites (2010/2022), contre la loi travail, contre les lois sécuritaires, les révoltes des banlieues, les mouvements des “Gilets Jaunes“, depuis les manifestations dénonçant la crise politico sanitaire du gouvernement (Pass sanitaire, masque obligatoire), les manifestation en Kanakie ou en Martinique, l’Etat réagit par une présence policière et militaire invasive et par une politique de police, particulièrement brutale et répressive contre les manifestants, les militants syndicaux et politiques, contre une jeunesse racisée, contre les journalistes. L’Etat ne cesse de désigner ainsi ces “ barbares“ ces “anti-France“, “cette 5 ème colonne“ comme autant d’ennemi de l’intérieur.

Cette situation, nécessite pour cette gournementalité capitaliste de mettre l’ensemble de la société sous surveillance sous contrôle. Réactivant à merveille l’expression d’un homme politique d’entre les deux guerre et ministre du gouvernement Pétain ; Pierre Etienne Flandrin qui appelait à une “la liberté contrôlée“. La raison policière et sécuritaire est maintenant l’alpha et l’oméga des politiques publiques afin de lutter contre cette «  société ensauvagée et décivilisée » dixit B.Retailleau. Mais cela ne lui suffit pas non plus un degré supplémentaire a été franchit, puisque comme chacun le sait maintenant “NOUS SOMMES EN GUERRE“…dans l’attente de la loi martial. Ce récit fascisant est amplifié, diversifié, diffusé massivement par les outils et techniques de manipulation du marketing incitatif (Nudge) relayé sans vergogne et sans fin par les technologies computationnels, et par les médias dominants.

Les gouvernements et ses amplificateurs, complices ou idiots utiles, mettent en œuvre la grande fabrique du consentement (Bernays/Chomsky) afin que la grande majorité de la population et quelquefois les corps intermédiaires, approuvent ou du moins ne s’opposent pas (soit en l’intimidant, soit en l’immobilisant ) à la mise en place de sa stratégie idéologique qui est depuis toujours: Tout pour les riches, taxer les pauvres et les classes moyennes, discrédit de la notion de Politique, criminalisation des oppositions, affaiblissement des syndicats, destruction du bien commun, du vivant, pour maximiser le profit du Capital. La radicalité et la fascisation de ce système économique et politique dans nos “démocraties“ s’expliquent en grande partie, par le niveau beaucoup trop élevée de la contestation qu’il rencontre, que ce soit dans la rue ou dans les urnes, freinant et l’empêchant d’avancer à la vitesse qu’il souhaiterait. Mais aussi par la trop grande menace que constitue le jeu électoral et ces incertitudes (malgré ses influences et manipulations sur l’opinion) et qui l’exposerait à un renversement éventuel de régime politique par les urnes. Ce qu’il n'acceptera jamais.

Cette tendance active et dominante du néocapitalisme fait le “constat d’une déficience radicale de l’espèce humaine, liée à l’inertie de son histoire évolutive“ (Barbara.Stiegler). Elle a le projet de rééduquer et de redresser cette masse inapte. Aussi elle ne considère la démocratie libérale que comme un moyen opportun pour accéder à ses fins, si celle-ci venait à rentrer trop en conflit avec ses intérêts, elle opterait sans hésitation, comme elle l’a déjà fait dans l’histoire, pour un régime plus autoritaire et dictatorial. On est bien là au coeur de la lutte des classes où le projet politique des élites du capital et leurs serviteurs est bien le renforcement de l’accumulation du capital et le maintien impérial des propriétaires de la richesse. «  Drôle de monde dans lequel les plus pauvres subventionnent en fait les plus riches » J.Stiglitz Mais pour masquer cette lutte, il faut désigner des hérétiques, la formule de St Paul, il y a 2000 ans , “Oportet Haereses esse“ est toujours aussi efficiente, afin de créer un leurre à sa politique néolibérale. Et cela fonctionne admirablement bien, en bafouant, au passage, les valeurs démocratiques, républicaines et les libertés fondamentales .

Comment cela est-il possible ? Cette volonté des gouvernements aux services des puissances économiques prend essentiellement deux formes : Une, plus insidieuse, plus douce et même ludique. Ce sont l’ensemble des techniques de communication et de publicité mises au service d’une propagande qui écrit un récit confortant un imaginaire et surtout un idéal consumériste festif, comme seul horizon d’existence. Mais cette dimension à besoin de stabilité et de sécurité. Aussi il est impératif de faire appel a une dimension plus dure et brutale, qui est la raison sécuritaire. Elle déchire le voile du véritable visage de l’Etat, soit disant neutre et soit disant défendant l’intérêt général, avec son trident répressif (Police/Justice/Prison), qui aboutit à des blessures, des séquelles à vie, quand ce n’est pas la mort. Examinons ces deux dimensions. 1-La première de ces dimensions apparaît sous la forme d’une stratégie de communication avec ses plans et ses agendas (Soft pouvoir) qui accompagne la raison consumériste. Si sa pluralité des sources d’information est bien réelle et incontestable, elle a un point commun, une genèse issue des pouvoirs politiques, et économiques relayées par l’étendue de la gamme de ses agents, de ses clients, des dépendants et autres soumis et collabos. C’est un peu comme si vous avez le choix de marques pour un produit donné, mais en fait quelque soit la marque que vous choisirez, l’argent arrivera toujours dans la poche de la multinationale propriétaire de ces marques.

Le but suprême est d’orientée l’ensemble de la population vers consommation en bien de tous genres en excitant sans cesse nos désirs. C’est par une saturation quotidienne et ubiquiste de messages gouvernementaux ou publicitaire en faveur de cette politique, par les voix de radios, télévision, presse, réseaux sociaux, mobilier urbain, qui nous enveloppe constamment que ce discours néo-libérale séducteur se propage. Cette dynamique est sans fin et sans cohérence, puisque la folle machine de production ne trouve même plus de débouché à l’ensemble des produits. D’où les offres toujours plus importantes de ristourne sur le deuxième paquet ou le troisième etc..sans compter les périodes de soldes entraînant une production d’invendus et de déchets monstrueux. Il en est de même avec la production d’événement festifs et sportifs illustrant à merveille la formule de l’Empire Romain “Panem et circenses …et le peuple sera content “. A l’allure où nous allons, il n’est pas sur que la réduction petit à petit d’une population de citoyens à un peuple zombi, (Suppression de la liberté politique) ne soit pas accepté par le plus grand nombre, du moment que le concert, la salle de cinéma, le Théâtre ou faire de la zik, avec les potes, soit permis. La grand fête des jeux Olympique à Paris dans un camp retranché, en a été un parfait exemple. Sans compter la vaste entreprise de captation de l’attention qui se traduit par une omniprésente des écrans (séries, jeux vidéos, réseaux sociaux) quand elle n’est pas doublée par une consommation addict (Alimentation, drogue, alcool, médicament)

Ces phénomènes construisent un véritable envoutement virtuel, un dôme d’opinion qui enveloppe le public dans un récit dépourvu d’historicité et de sens. Il illustre parfaitement la notion de Sensure (1) élaboré par le poète Bernard Noël dans les années 1970. Ils éloignent les publics, les citoyens d’une réalité présente, de la chose publique. Cette propagande consumériste et informationnelle construit, avec nos expériences singulières, des échanges quotidiens avec nos proches, nos collègues, nos voisins, dessinant chaque jour des interactions informationnelles (réactions, commentaires en présentiel ou sur les réseaux sociaux) qui part ajustement façonnent nos opinions et nos jugements (intériorisation du jugements d’autrui). En effet rappelons que la production de l’actualité compose un environnement au sein duquel tous les membres de la société se trouvent plongés en même temps. Cette participation volontaire ou subi de l’ensemble de notre société au fait d’actualité est un facteur important de socialisation (2) et de gouvernance. Cette dynamisation sociale par la production de l’information est à l’œuvre depuis des siècles (Richelieu et sa Gazette/ Les libelles, les salons du XVIII et du XIX siècles, Journaux et Presse) et construit selon le mot de l’abbé Morellet “ les bases de la civilisation “ . Elle a constitué un espace public de l’opinion (3). Cette production est aujourd’hui massive et ubiquiste.

Ce sont bien ces conversations, ces discussions, ces débats, autour de l’actualité, qui sont un constituant du politique, où désaccords, oppositions modérés ou radicales dévoilent et exposent dans l’espace public, soit une prudence, voir une dissimulation ou soit une authenticité de jugement qui en retour assigne des positions aux uns et aux autres. Les acteurs qui émettent, et diffusent ces processus et dynamiques d’actualité, organisent bien, non seulement une scène informationnelle mais aussi dressent une scénographie (4) qui impose le décor d’une réalité bien souvent peu factuelle. Une formidable machine prescriptive et d’influence ( Presse/Sondage/Think Thank) d’opinions s’auto alimente et s’emballe sans cesse. Elle actionne aujourd'hui, avec perversité la PEUR, comme instrument de décision. Ainsi s’accomplit, sans que la plus part d’entre nous ne s’en aperçoive un des leviers du pouvoir des autorités : Agir masqué et à distance. On est bien là, dans une volonté de production et de contrôle de l’actualité, dans la mise en place d’un processus de politisation, dans une fabrique de l’opinion. (5) " Le gouvernement actuel est l'art de faire régner l'opinion public " disait déjà Balzac dans La Peau de Chagrin. Cette dialectique entre nos subjectivités fruits de nos expériences vécus et les actualités reçues, rapportées, débattues, est aussi propice à l’acceptation fataliste garant d’un confort consumériste, de ce construit social et politique Comme elle peut être un viatique, soit publicisé, soit dissimulé d’une conscience critique qui est le début d’une résistance / braconnage (6) pouvant déboucher sur des mobilisations ou autres objets de lutte.

2- La deuxième dimension prend une forme plus coercitive par une politique de police (Police/Gendarmerie/Armée/ Sécurité Privée) massivement agressive et brutale s’exerçant sur la population.(Hard pouvoir) Le visage de l’Etat comme corps institué protecteur des intérêts des plus riches, garant de l’ordre de la privatisation des biens commun, apparaît alors au grand jour. Par la contrainte étatique de la loi, par exclusion et interdiction professionnelle, avec son lot de paupérisation et de mort sociale (Pass Sanitaire, Chômage), par l’arbitraire et l’arsenal policier répressif : interdiction de manifester, violences policières, arrestation/garde à vue, condamnation, emprisonnement, l’Etat agit à sa guise bafouant les droits sociaux et politiques. Face à cette violence sociale, économique environnementale et politique du capitalisme néo-libérale, les réactions manifestant la plus petite opposition comme porter un drapeau, inscrire un tag, proférer des paroles ou slogans se traduit automatiquement par une arrestation violente et une garde à vue, quand ce n’est pas la prison ou la mort. La France détient en 2024 le record des gardes à vue ( près de 2500 à 3000 par jour), elles ont été multiplié par trois en dix ans « Nous nous accordons tous, dans cet hémicycle et au-delà, pour estimer que le nombre des gardes à vu est trop élevé dans notre pays » (7) a pu affirmer une garde des sceaux Ump, il y a 15 ans …c’est dire !

Le nombre de tir aux armes « non létales » était de 3000 tirs en 2009, en 2020 le seuil de 30.000 tirs a été franchi, blessant plus de 25.000 manifestant en 2023. (Paul Rocher Sociologue de la Police) La transformation des contestataires, des militants syndicaux, politiques et environnementaux en délinquant voir en criminel, est aujourd’hui chose acquise. Elle constitue une dissuasion efficace pour empêcher une mobilisation plus massive, en élevant le coût physique et psychique d’un engagement citoyen actif. Sans pouvoir développer ici, n’oublions pas les près de 300.000 professionnels de la sécurité privé qui ont toujours plus de présence et de prérogatives de contrôle et de surveillance des citoyens. La politique de police influence d’une façon démesurée et la société et les politiques publiques. Cette stratégie sécuritaire ne passe pas uniquement par le lobby extrêmement puissant des syndicats de police sur le personnel politique, qui a pris la forme depuis plus de 15 ans, de menace directe en direction des autorités publiques quand ce ne sont pas des appels à la sédition (8). Mais elle prend aussi le chemin direct de la fabrique législative (9) ou de la gestion d’administration d’Etat ou des collectivités territoriales (10). Cette stratégie a permis à la politique de police d’obtenir des moyens colossaux. (Augmentation de salaires, et moyens technologique de surveillance et de répression) (11). Ce qui fait dire à Sébastian Roché, universitaire spécialiste de la police, que nous sommes entré dans une “démocratie policière“.

Mais, cette politique de police ne s’arrête pas là, elle est de plus en plus militarisée. Nous en sommes tellement habitués, que nous ne remarquons plus les patrouilles de “l’opération sentinelle“ qui déambule depuis 10 ans dans les rues de nos villes. Par contre, il y a des citoyens qui eux sont confronté chaque jour au harcèlement par cette force militaire, je veux parler d’Emmaneüs Roya et de Cedric Herrou, qui sont régulièrement entraver et empêcher de circuler sur les routes des Alpes Maritimes. Et que dire de la répression quasi militaire qu’ont subit la jeunesse de Marseille, lors d’affrontements avec la police, en 2023 pour protester contre le meurtre de Nahel. A cette occasion on ne peut qu’être frappé, par l’intervention du RAID (12), mot qui est oh combien militaire, qui avait de grande similitude avec le “maintien de l’ordre“ que font subir les soldats israéliens sur la population palestinienne en territoire occupé depuis des décennies. D’ailleurs, les gouvernements israéliens n’alertent-ils pas depuis des années les pays européens, sur le fait qu’ils sont, soit disant, le fer de lance de la civilisation occidentale en combattant la “barbarie palestinienne, arabe ou islamique“ et que celle-ci viendra tôt ou tard dans nos pays.

Lors de ces émeutes de 2023, un véhicule blindé (13) de la gendarmerie a été utilisé pour la première fois et a fait “des merveille“ dans les banlieues françaises. Il a aussi été utilisé depuis dans les colonies française en 2024, en Kanaky qui a connu plusieurs morts. Pour finir cette démonstration, le nouveau Directeur Général de la Police Nationale est Louis Laugier (14), ancien Préfet de Savoie, qui a été Lieutenant colonel ayant dirigé le 13 ème BCA de Barby (qui a formé entre autre Jean-Bedel Bokassa). Au final, nous ne pouvons qu’être en opposition totale face à cette évolution, compte tenu du déni politique et démocratique des dernières élections en France et du budget d’austérité sans précédent que veut appliquer les gouvernements Barnier, Bayrou, Lecornu sans remettre en cause les privilèges de l’oligarchie économique et financière française. Nous ne pouvons qu’être révolté de cette situation compte tenu de la tendance fascisante qui pointe son nez et dans les discours et dans les actes.

Nous ne pouvons qu’être inquiet face à la volonté méthodique de criminaliser la seule organisation politique (LFI) qui est en passe de renverser électoralement ce système oligarchique et donc de fédérer un horizon de changement politique. Nous ne pouvons qu’être inquiet face à l’acharnement à stériliser tout le vivant, le débat public, comme les contestations, par le discrédit social et l’infamie politique (accusations à tout va d’être antisémite). Toute cette dynamique idéologique et politique à l’œuvre sous nos yeux et nos oreilles constitue bien le projet néo-capitaliste aujourd’hui autoritaire, demain fascisant et dictatorial, dont la méthodologie, certes beaucoup plus avancée, s’illustre à merveille depuis des décennies en Russie au Etats-Unis, en Chine ou en Palestine. Il n’est pas dans la tradition populaire et révolutionnaire française d’être docile “advitam aeternam“, de se laisser à ce point humilier et asservir au profit de quelques milliardaires et de leurs serviteurs. Le rendez-vous dépasse bien évidemment les 8 et 10, 18 septembre les 2 octobre… et ne peut qu’être durable, important et massif si les gouvernants s’entêtent à être sourds aux attentes et aux espérances d’égalité, de liberté, de justice et de respect du vivant, de la très grande majorité des français. Le peuple en colère et révolté de subir de tel privilèges a déjà apporté, il y a 236 ans, des réponses à ce type de situation historique…souvenons nous en.

NOTES 1- “Le pouvoir bourgeois fonde son libéralisme sur l’absence de censure, mais il a constamment recours à l’abus de langage. Sa tolérance est le masque d’une violence autrement oppressive et efficace. L’abus de langage à un double effet : il sauve l’apparence, et même en renforce le paraître, et il déplace si bien le lieu de la censure que l’on ne l’aperçoit plus. Autrement dit, par l’abus de langage, le pouvoir bourgeois se fait passer pour ce qu’il n’est pas : un pouvoir non contraignant, un pouvoir “humain“, et son discours officiel, qui étalonne la valeur des mots, les vide en fait de sens. Il est une Sensure. Nous sommes dupés d’avance parce que la langue est contrôlée. La langue comme l’Etat a toujours servi les mêmes. Nous devrions nous méfier de tous ceux dont les bourgeois dissent: avec celui-là, au moins, on peut parler. Celui-là, est déjà un traitre, même s’il n’a pas trahi. Dans le contexte de l’ordre, on ne peut, en dialoguant avec cet ordre, que le servir “Bernard Noël , L’Outrage aux mots” 2- “ Qu’est ce que l’actualité politique » Luc Boltanski Gallimard 2022  3-Débat de 1920 à 1930 entre Walter Lipmann, journaliste, publicitaire qui publia “ L’Opinion public“ (1922) et “Public Fantôme “ ( 1925) et John Dewey philosophe (1859-1952) publiant en 1927 “Le public et ses problèmes“ .Lire à propos de ce débat intellectuel “Il faut s’adapter“ de Barbara Stiegler. 4-Scénographie du grec Skiagraphia , Skia (ombre et lumière) trompe l’œil, perspective. Art d’ordonner des proportions pour représenter et fabriquer des effets (sensations, émotions, opinions) . La scénographie dessine au final un art de l’apparence. 5-Edwards Bernay “ Propaganda“ 1928 6-Michel de Certeau 7-Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, le 9 février 2010 8-« Les policiers sont au combat, car nous sommes en guerre. Demain nous serons en résistance et le gouvernement devra en prendre conscience » CP du 1 juillet 2023 Syndicat Alliance et Unsa Police. « le problème de la police…c’est la justice » Fabien Vanhemelryck secrétaire général Syndicat Alliance. Le 10 mai 2021, 35000 policiers manifestaient devant l’Assemblée Nationale, avec le soutien et la présence de leur ministre, ainsi que du PS, EELV, PCF. Les syndicats de police avaient réussi à “démissionner“ C.Taubira Ministre de la Justice en 2016, après avoir manifesté massivement, sous les fenêtres du Ministère de la Justice,1 an avant. 9-Jean Michel Fauvergue, Commissaire Général de Police, ancien Chef du Raid, député rédacteur de la loi Sécurité Globale de 2020. Rejetant le terme de violences policières, il affirme qu’il faut “ oublier l’affaire Malik Oussekine“, affaire qui aurait selon lui conduit la police depuis, à trop de prudence dans la gestion des manifestations. 10-Citons quelques cas : Bruno Beschizza, qui alors qu’il était commandant de police faisait la campagne régionale de 2010 de Valérie Précresse en étant lui-même candidat sur la liste et distribuait des tract sur la voie publique. Mathieu Valet Commissaire de Police , ancien directeur de Frontex devenu en 2024 député européen (RN) . En 2022 4 députés RN étaient d’anciens policiers. Frédéric Péchenard, ancien directeur Général de la Police et qui est depuis 15 ans Vice Président du Conseil Régional de l’île de France, ou encore plus près de chez nous, le directeur Général du Conseil départementale de la Savoie est un ancien officier de gendarmerie et l’ancien maire de Pontcharra en Isère (2 mandats) exerçait en même temps la fonction d’agent des Renseignements Territoriaux dans un autre département. 11-Les deux programmes ; Police et Gendarmerie, de la Mission Sécurité 2024, sont de plus de 24 milliards € en augmentation de 5,4% par rapport à 2023, représentant 1% du PIB. Les augmentations des dépenses de personnel sont de 7% et 22% pour le fonctionnement. Les heures supplémentaires payées (JO inclus) est de 7,4 millions € ; Le coût de la sécurité des JO de Paris a été de 1 milliard€. Depuis 2017, les primes et indemnités ont augmentés de 56% et les policiers ont vu leur rémunération croitre deux fois plus vite que l’inflation. Les dépenses de personnel représentent 82% des crédits de la mission. Enfin la rémunération des réservistes (exonération d’impôt) n’a pas de base légale et coûte à la collectivité 105 millions€. Source : Analyse de l’exécution budgétaire 2024 Mission Sécurité Cour des Comptes Février 2025 12-Voir document exceptionnel de Libération du 21 août 2025 13-90 véhicules blindés Centaures de la gendarmerie ont été commandés depuis 2022 et ont été livrés. Le Centaure peut transporter 10 militaire et possède, entre autres, une caméra pouvant voir à prés de 9kms .Programme ayant coûté 70 millions € 14 Louis Laugier est le père de Stanislas Laugier co fondateur et dirigeant de la ligue ligérienne groupuscule d’extrême droite radical de Nantes. 15-La France Insoumise et JL Mélenchon sont les seules à gauche à connaître une progression constante aux élections présidentielle depuis 15 ans (11%, 19,6%, 22%) l’installant de fait comme la force centrale pouvant construire et fédérer une alternative de changement politique crédible. Cet état de fait est la meilleure des primaires imaginables, ou des sondages bidons, il fonde une autorité et une légitimité démocratique incontestable.

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