Hommage à Steve

En France sous la présidence Macron, on peut être âgée de 80 ans, s'appeler Mme Zineb Redouane, être tranquillement chez soi, à Marseille, vouloir fermer les volets de son appartement pour se protéger des gaz lacrymogènes et croiser le regard d'un CRS qui vous visant avec son arme, va vous tirer une cartouche de gaz en pleine figure. Mme Zineb Redouane est décédée sur son lit d'hôpital suite au choc opératoire. Mais cela n'est pas une violence policière...Aucun responsable...Aucune sanction.

En France sous la présidence Macron, on peut être un père de famille qui ne souhaitant pas se retrouver dans la rue avec ses enfants en pleine canicule, s'oppose à son expulsion d'un logement social inoccupé, et après avoir été trainè comme un "animal" meurt entre les mains des policiers sur le trottoir. Mais cela n'est pas une violence policière...Aucun responsable...Aucune sanction.

En France sous la présidence Macron, on peut être âgé de 26 ans, être éducateur, avoir horreur de la violence, aimé la musique, faire la fête au bord de la Loire, s'appeler Steve et finir noyé dans le fleuve, suite à plusieurs charges policières suffocantes de gaz et d'une répression disproportionnée. Mais cela n'est pas une violence policière...Aucun responsable...Aucune sanction.

Nous n'évoquerons pas ici les jeunes des quartiers populaires, qui s’appelant Moushin Sehhouli(15 ans), Laramy Samouraï(16 ans) ou Adama et Wissan ou des dizaines et dizaines d'autres qui sont morts sous les coups de la police. Nous ne parlerons pas non plus des milliers de blessés parmi les gilets jaunes, victimes depuis novembre 2018 des violences politiques et policières. Quand un corps, une profession comme la Police(Direction/ Hierarchie/Syndicats) n'est pas capable d'organiser en son sein un minimum de sanction, d'ordre déontologique et démocratique. Quand un pouvoir politique n'est plus capable que JUSTICE SOIT FAITE, l'autorité ne peut que s'affaiblir (rupture de la convention d obéissance) et le désordre prospérer. À qui profite "le crime" ? Face à cette banalité des violences politiques et policières notre mémoire devrait nous alerter et nous rappelerque prenant le même chemin une barbarie politique, policière et militaire a pu prospérer dans notre pays depuis 1940,lors d'épisodes tragiques. Aussi il est donc normal que des citoyens et des organisations à Nantes comme à Chambéry, comme partout en France, se mobilisent et manifestent pour stopper cette indifférence, pour dénoncer et lutter contre ces violences politiques et policières.Ces citoyennes sont l'honneur de la démocratie. Article d'Olivier Berardi-030819-Tvnet Citoyenne

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