Le Confiné Libéré

On va reprendre la vie « normale », mais dans les pires conditions économiques et sociales depuis les années 30.
Si une seconde vague se produisait, un retour à la maison pourrait nous être imposé, ce qui pourrait se révéler très délicat. Une ère de conscience des menaces des pandémies s’ouvre. Chaque jour apporte des nouveautés sur ce qui fonctionne contre Covid-19 et des leçons pour les futures épidémies inévitables et plus probablement plus fréquentes. Qu’apprend t-on sur l’impact économique et social ?
La Chine n’est pas particulièrement transparente sur ses origines. Le Washington Post faisait part en 2018 de doutes sur la sécurité de l’Institut de virologie de Wuhan.
Donald Trump, prétend détenir des renseignements selon lesquels le virus viendrait de ce laboratoire. Les services de renseignement US ne confirment pas.
le Figaro du 24 avril déclare que les laborantins de Wuhan revendaient les animaux cobayes sur le marché… En fait, aucune preuve n’est actuellement disponible.
Actuellement, les scientifiques pensent quasi tous à une origine naturelle et non à un produit de fabrication par génie génétique.
En effet, une manipulation du virus aurait laissé des preuves dans les séquences des gènes, ce qui n’est pas le cas selon eux. L’implication des laboratoires de Wuhan est basée en grande partie sur des luttes politiques et de la désinformation entre les pays.
D’autres coronavirus se sont déjà propagés à l’homme, moins virulents il est vrai que le covid 19. La version chinoise L’histoire chinoise officielle ne correspond guère au début de la pandémie. Pékin affirme que l’épidémie a commencé au marché des fruits de mer de Wuhan.
On sait que 2 laboratoires de Wuhan étudient les coronavirus. L’Institut de virologie, de biosécurité niveau 4, le maximum du confinement biologique.
Ce labo a été construit en collaboration avec la France éternelle. Il est particulièrement étrange qu’on ne parle pas d’une éventuelle responsabilité française dans la pandémie. La collaboration avec la Chine a complètement foiré à cause d’une trop grande différence de vues entre nos pays, que ce soit au niveau scientifique, politique, économique ou culturel. Le Centre de contrôle des maladies de Wuhan, de niveau 2, près du marché aux poissons, étudie aussi le coronavirus de chauve-souris. le 31 décembre, la Chine annonce une pneumonie d’origine inconnue. Elle tarde à réagir alors que les médecins de Wuhan signalent un afflux de patients avec des signes respiratoires sévères. Indifférence générale, sauf à Taïwan qui impose immédiatement l’inspection sanitaire de tout avion arrivant de Wuhan (Taïwan déplore moins de 10 morts du covid).
Un mystère épais entoure la chronologie et les lieux de la propagation du virus.

Les séquences du génome du virus du début de l’épidémie chinoise donnent trois souches dominantes.
A et B, présentes au début de l’épidémie, et une variante C qui se serait développée à partir de la souche B. la version A, proche de celle de la chauve-souris n’est pas la plus répandue au début à Wuhan, elle se rencontre dans des premiers cas dans la province du sud du Guangdong. Des mois après, on ne sait toujours pas grand chose sur la contagiosité du virus et sa létalité. On commence en France à retrouver des premiers cas datant de novembre, donc avant la déclaration chinoise.
La panique gagnant, les dirigeants prennent des décisions au doigt mouillé, décidant de la vie ou de la mort des citoyens. Personne n’est prêt. Un indice mondial sanitaire publié en octobre reposant sur les critère de l’OMS donnait les États-Unis comme pays le plus prêt à lutter contre une pandémie. On sait ce qu’il est aujourd’hui. Mauvaise gestion, absence de coordination entre états, la lenteur de la réponse et… Donald Trump.
Preuve qu’avoir les meilleurs laboratoires du monde sans une bonne gouvernance est inutile.

Démocratie 
Selon la sensibilité démocratique et l’état du système de santé, on adopte les principes dictés par les épidémies du passé. Certains états proposent des tests précoces, d’autres confinent militairement.
Singapour a immédiatement isolé les testés positifs alors qu’en France, tout repose sur le confinement et la distanciation physique, conçus pour « aplatir la courbe » des admissions en hôpital. Les pays à forte tradition libérale refusent de restreindre les droits civils en conseillant simplement aux citoyens des recommandations générales.
Dès le début, les lobbies industriel résistent devant les conséquences économiques désastreuses qu’auront la fermeture des usines et le confinement. Confiance
C’est un fait unique de l’histoire de l’humanité: la moitié de la population mondiale vit l’enfermement. C’est probablement l’événement humain de masse le plus extraordinaire. On a pu voir que la confiance est l’atout le plus précieux des gouvernements. Quand cette confiance est faible, seule la peur de la police vide les rues. Fouets en Afrique du Sud, bâton en Inde, prison dans beaucoup d’endroits et amendes salées en France.
De nombreux dirigeants connaissent une regain de popularité comme Angela Merkel ou Jacinda Ardern en Nouvelle-Zélande, ce qui n’est pas le cas de Donald Trump ou Jair Bolsonaro.
Les populistes médiatiques prennent en pleine face leur mépris anti-scientifique.
La perte de crédibilité touche évidement nos dirigeants qui se distinguent à force de volte-faces, d’hésitations, d’incurie et de mensonges.
L’Europe du Sud et les États-Unis commencent à connaître pas mal de cas de désobéissance. Tout explose à la face des dirigeants ; les systèmes de santé affaiblis, les conditions faites aux vieux, l’Uberisation des emplois précaires.
Le libéralisme économique qui a détruit une partie des protections sociales, se voit violemment interpelé. On constate qu’aucune de nos économies ne résisteraient à la disparition de la main-d’œuvre étrangère.
Les quelques 30 millions d’Américains sans emploi ni couverture médicale mettent le système à nu.
La nécessité de l’autosuffisance pour les denrées alimentaires, le carburant, les médicaments est désormais estimée indispensable vu la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales.
L’Europe découvre l’importance de l’autonomie « stratégique » et de la production de biens essentiels.
On commence à craindre que le protectionniste nationaliste, le populisme et le manque de coopération parviennent à faire sauter l’Europe.

Après le SARS, le partage des informations, la coordination et la mise en commun des ressources étaient considérés indispensables. Or on a surtout vu les États-Unis sortir des paquets de dollars pour détourner la cargaison de masques d’avions à destination de la France… Surveillez les Plus de cinquante pays ont mis en place une surveillance électronique et des processus de censure pour « lutter contre le virus ». Hong Kong et Bahreïn imposent le bracelet électronique aux patients, des drones surveillent des quartiers indiens et des villes comme Nice. Israël pirate les téléphones pour pister les cas de coronavirus.
La Corée du Sud développe en grand sa panoplie technologique.
« Le potentiel d’abus est élevé », a déclaré l’ONU. Comment oubliera t-on la ruée éperdue pour les équipements de protection et de fournitures médicales, ou ces médecins et infirmières sur la brèche, vêtus de sacs poubelles ? C’est la tempête de cytokines qui emporte le plus souvent les victimes. Ces déclencheurs de l’immunité déclenchent une panique défensive vers les poumons, qui s’en trouvent dévastés. C’est ainsi qu’alors qu’on ne trouve plus trace de coronavirus, le patient décède de cette ruée immunitaire.
On bricole des tas de protocoles curatif sans trop de succès et la perspective d’un vaccin s’éloigne devant un virus qui mute à grande vitesse. Il y a gros à parier que de nombreuses personnes vont regretter la confinement. Elles s’y sont fait en découvrant ses nombreux avantages et tenteront de le prolonger, probablement sans grand succès.
Il est temps de révéler les vertus du stylo Pilote dont l’écriture s’efface à la chaleur ou la façon de faire un masque en moins de 10 secondes avec une chaussette. Enfin, de nombreuses voix observent que la nature nous a donné une bonne leçon, nous avons trop négligé les facteurs naturels et environnementaux.
La zoologie est en effet aux premières loges avec la chauve-souris et le pangolin en attaque, le ver marin et le lama en défense. Bon définement ! https://www.theguardian.com/world/2020/feb/07/pangolins-might-have-spread-coronavirus-to-humans https://www.sciencesetavenir.fr/sante/un-anticorps-pour-lutter-contre-le-covid-19-inspire-par-les-lamas_144039 https://www.topsante.com/medecine/maladies-infectieuses/zoonoses/comment-les-vers-marins-pourraient-sauver-des-patients-covid-19-en-reanimation-636126

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