L'hallali contre le cheminot et son statut

Depuis maintenant plus de 13 ans,(Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe), Il est apparu, au grand jour, pour tous ceux qui ne sont pas encore endormis, que les éditorialistes de la presse et de l’audiovisuel, public et privé, constituaient de fait, dans une majorité inquiétante, un vaste tambour urbain propageant, a une quasi unanimité et sans vergogne la pensée gouvernementale et celle des puissants intérêt du capital, à l’image de notre ancien garde champêtre, qui avec bonhommie et bon sens, nous invitait, au son de ses baguettes, à être attentif et obéissant aux décisions du bourgmestre. Ils sont maintenant connus, identifiés, ont même un nom : Les “Editocrates“,“Chiens de garde“, “maîtres censeurs“… ont tous un point commun, la servilité à leurs veneurs libéral, une même haine : le service public et le peuple, un même but : détruire la puissance publique quand celle ci, est, un peu beaucoup, à la folie…au service de l’intérêt général, une même posture : le journalisme couché, une même tactique : chasser en meute. Cette manipulation de l’opinion, par les pouvoirs et les médias dominants (tenus par les banques, les industriels et les marchands d’armes), cette manipulation des faits, des arguments, des syllogismes divers et variés, n’est pas nouvelle. (Théophraste Renaudot/Albert Londres) Elle est non seulement, l’instrument d’une idéologie et d’une politique mais aussi une insulte aux intelligences. Elle prend, depuis quelques décennies, des proportions, inquiétante, englobante, totalisante. Sous couvert de notion qui peuvent être partagé par tous ; l’usage, l’efficacité, le pragmatisme, le bon sens, le néo libéralisme le plus dur avance à peine masqué, derrière son petite doigt : La technicité érigée en technocratie. Aujourd’hui, dés l’annonce de la réforme de la SNCF par le grand veneur, (En 2019, ouverture à la concurrence, échéance déterminée par Bruxelles ), Pdg de l'Etat France et son 1er manager, la vénerie s’est mise aussitôt en marche, pour réclamer, à cor et à cri, la peau de cette entreprise publique, dont ils avaient, tous établi et cerné le coupable, le responsable : le cheminot et son statut. Prononçant déjà, tel le bon juge Lynch, le verdict : Ils doivent être abattu. Cette chasse à bruit, pour forcer les esprits de l’opinion, ( l’ingénierie du consentement) contre ce gibier de cheminot, commence tout d’abord par identifier fusionner et personnaliser; le cheminot, son statut (entendez privilèges) et son organisation auquel il appartient : la SNCF. Ce qui n’est pas nouveau, ne coûte pas cher et marche toujours, compte tenu du niveau ambiant. On parle ainsi, indistinctement des chômeurs, des retraités, des paysans etc… sans aucune distinction sociologique, Cette homogénéisation, tout, comme la toponymie, la description, engage, pourtant, un point de vue, un geste d’autorité, et contient déjà un acte de domination. Non le cheminot n’est pas la SNCF. Il faut, ici, comme ailleurs combattre ce mythe, que l’entreprise et les organisations, imposent à ses membres et que nous reprenons tous en coeur. Ainsi parler de la SNCF comme d’un individu, d’une personne privée, alors que c'est une entreprise et donc une organisation,(personne morale) constituée d’entités et de communautés professionnelles diverses, variés, hétérogènes, et donc complexe, aux niveaux de pouvoirs décisionnels différents, pose dés le départ la première insulte à l’intelligence ( plus 100 ans de savoirs et de connaissances de la sociologie des organisations). Pour ne prendre qu’un exemple, ceci a bien été documenté et étudié, par “ la sociologie clinique“ pour ne citer que les travaux de Max Pagès et Eugène Enriquez, qui en faisant apparaître les notions « d’imaginaire leurrant » et «d’ imaginaire moteur», ont bien décrit, comment toute organisation, fait comprendre aux individus, y appartenant, combien sa force (action-sécurité-permanence-protection), défiant le temp peut entretenir l’illusion d’une toute puissance individuelle. Ce qui invite, les employés à amener leur pierre, (énergie- créativité-croyance -fidélité), pour mieux asseoir la culture d’entreprise et son esprit de corps…etc et ça marche, ça court même. Avez vous déjà, jamais déjeuné avec une personne morale, avec la SNCF ? moi pas ! Comment, la stratégie industrielle défaillante de l’Etat, les décennies de désinvestissement, ( “Le réseau ferroviaire français a fait l’objet d’un sous-investissement massif dans la maintenance (entretien et renouvellement), depuis la fin des années 1970, en raison d’arbitrages budgétaires qui ont favorisé le développement du réseau, et en particulier la construction des lignes à grande vitesse, au détriment du réseau existant.“ Rapport Spinetta 2018) et au final comment la dette, peut-elle être imputé aux cheminots et à son statut, ainsi qu’à la quasi majorité des salariés de cette entreprise . Tout comme entre 1941-1944, les cheminots, entendez la majorité des travailleurs et des salariés de cette entreprise, ne sont en aucune façon responsable de la déportation et des conditions “bestiales“ du transport des juifs et des opposants, alors qu’une petite poignée de dirigeants de cette entreprise par contre, ainsi que leur tutelles politiques (Gouvernement de Vichy ) en avaient, eux, bien la responsabilité et les mains bien dans le cambouis de la besogne, facturée en bonne et du forme,(15 milliards de Francs (rapport C. Bachelier)). Déjà ces messieurs de la direction (sortis comme de bien entendus de Polytechnique, XPonts, Mines) veillaient à la rationalisation des coûts. En 2018, en quoi les salariés de la SNCF qui gagnent 1000 € et plus par mois sont responsables des 47 milliards € de dette, déficit qui se creuse de 3 milliards/ an (dont 1,7 milliard versé, au titre des intérêts, merci pour les banques) en quoi, ces cheminots sont-ils responsables, des dépenses de communication, des salaires et des dépenses exorbitants des dirigeants (ex : F.Parly) et des hauts cadres de cette entreprise, ainsi que les erreurs et égarements dans l’organisation des services, sans compter la stratégie de l’Etat depuis 30 ans. Ici, est, la deuxième insulte à l’intelligence. La troisième étant, que sans honte, ces pouvoirs inversent par la rhétorique, la notion de privilège. « Notre pays vit une longue nuit du 4 août, avec une profonde aspiration à réinterroger les situations acquises“ P.Mignola Député Modem Chambéry. Toute personne instruite peu penser que ce député parle de la nature même de cette nuit si merveilleuse de 1789, où fut voté la suppression des privilèges féodaux. Et bien non ! perdu ! ce député du haut de ces plus de 20.000€ net/ mois (salaire 2016 avant qu’il ne soit député) ne parle pas des privilégiés, que sont ceux à qui Macron et lui même ont permis de faire gagner (prélèvement forfaitaire unique (PFU) et ISF) près de 3 milliards (5% des ménages . OFCE Janvier 2018) ni de ceux qui pillent les caisses de l’Etat (CICE, fraude fiscale, évasion fiscale 150 milliards € …et la liste est longue), mais, tenez vous bien, par un tour de passe passe sémantique, ce député parle au contraire, des travailleurs et des salariés de la SNCF qui gagnent entre 1000€ et 4000€ . Patrick Mignola parle bien de ces citoyens comme des privilégiés, eux, qui par leur combat et ceux de leurs ainées ont pu arracher quelques miettes, à ce capital, en lui imposant un contrat, une convention, des lois protectrices, un statut, un salaire. Il est clair que la précarisation galopante d’une partie de la classe moyenne, du chômage jamais réduit (7 millions) de la masse des pauvres, (plus de 10 millions de personnes) servent, à ce député et à sa caste, à désigner le privilégié : le salarié. Nous vivons une époque, ou le niveau atteint est tel que les magiciens, Houdini ou David Copperfield, peuvent aller se rhabiller. Chapeau Bas messieurs...…jusqu’au jour où nous vous le ferons manger ! Des informations fausses et des arguments spécieux A tous les niveaux la machine de propagande s’est mise en marche, d’abord en nous bombardant de fausses informations. Depuis un mois c’est une véritable tornade de fausses informations qui a été déversé dans les médias. Que ce soit sur les salaires, les primes, les congés, les retraites, les avantages des salariés de la Sncf, tout y passe pour faire du cheminot le roi des privilégiés, pour transformer le service public de transport ferroviaire en une entreprise qui ne marche pas, qui ne fonctionne pas et donc qui doit être d’urgence transformé. Quelques rappels : En France 90% des trains arrivent à l’heure (80% en Allemagne) “Le système ferroviaire français est une réussite qui place la France dans une situation enviable “ 1ère ligne du rapport Spinetta L’enquête de la Commission Européenne sur la satisfaction des usagers1 montre que : le niveau de satisfaction des français est au- dessus de la moyenne européenne, il devance celui des allemands ….1 Europeans’ satisfaction with rail services, http://ec.europa.eu/commfron…/publicopinion/…/fl_382a_en.pdf Sécurité : Le transport ferroviaire est 7 fois plus sûr que le transport routier (automobile ou cars). Pollution : En France, les transports représentent 30% de la consommation d’énergie. Le transport ferroviaire, compte tenu de sa part modale de 10%, ne représente que 0,6% de la consommation d’énergie. En moyenne : - Un voyageur en TGV émet cinquante fois moins de CO2 par kilomètre parcouru qu’en voiture, vingt-cinq fois moins qu’en covoiturage, et huit fois moins qu’en bus. Un voyage en Transilien émet vingt-cinq fois moins de CO2/km qu’en voiture. Un train de fret émet dix fois moins de CO2 par km que le nombre de poids lourds nécessaires pour transporter la même quantité de marchandises. -Rémunération: 60% touchent moins que le salaire moyen brut (2800€) et 25 % touchent moins que 2400€. Privilégiée ? -Si 90% des cheminots peuvent partir à la retraite à 57 ans, cela n'est possible qu'à des conditions draconienne. Dans les faits, un cheminot qui souhaite quitter son poste à 57 ans en ayant cotisé 38 ans ou moins, ce qui correspond à tous les salariés embauchés après l’âge de 19 ans, ne touche donc que… la moitié de son dernier salaire à titre de retraite. Privilégiés ? Annoncer que 45% du réseau représente moins de 2% des voyageurs-km et que l'Etat et les régions dépensant près de 2 milliards pour ces lignes…ne sert à conclure…que cela ne peut plus durer ! Ah Bon ? Sur ces territoires des dizaines de millions de personnes, y habitent, c’est d’une part la liberté même de circulation qui serait, ici, remis en cause, et d’autre part on pourrait tout à fait imaginer une autre politique publique, qui inciterait fortement à faire un report modal sur ce type de déplacements. Mais ceci serait un autre volonté politique. Comment montrer comme impossible ce type de dépense quand on cautionne depuis plus de 10 ans, 24 milliards de CICE/an, plus de 20 milliard de baisse de charges/an pour combien d’emplois créer ? Quant on apprend que à la bourse les profits du CAC 40 ont atteint 94 milliards € en 2017. La farce culmine. -Avancer que le prix du billet payé par le voyageur n’est que de 40% le reste est payé par l’Etat, c’est à dire par les contribuables Ce qui serait un, soit disant, un scandale. Ah bon ? “-Les recettes d’une tarification au coût marginal ne couvrent pas le coût complet de l’infrastructure (à l’optimum d’utilisation de l’infrastructure le coût marginal est très inférieur au coût moyen) ; le monopole naturel doit donc être subventionné.“ (Rapport Spinetta p34) Si les dysfonctionnements de l’organisation ferroviaire en France ne viennent pas du statut des cheminots d’où cela pourrait-il bien venir ?

Quelques réponses : Professeur Robert Rivier, de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), -L’insuffisance des ressources allouées à la maintenance ont conduit à un vieillissement très important du réseau classique . -L’état moyen de l’infrastructure, sur une part importante du réseau, se dégrade continuellement et les prémices d’une dégénérescence apparaissent ; -La pérennité du réseau passe par des investissements massifs de rénovation, dont le coût impose des choix, notamment en termes de consistance du réseau. Le mauvais état du réseau entraîne une réduction des performances offertes à ses usagers, avec : - Un risque de défaillance accru (on observe ainsi un accroissement du nombre de minutes perdues dû aux défaillances de la voie et de la caténaire) - Une augmentation du nombre de ralentissements imposés pour préserver la sécurité des circulations, de 2 500 km en 2008 à 5 500 km en 2017, dont 4 000 km sur les groupes UIC 7-9 (« petites lignes »), 700 km sur les groupes UIC 5-6, et 700 km sur la partie la plus circulée du réseau (groupes UIC 2-4, hors LGV). Il se traduit également par un accroissement des charges d’entretien : l’obsolescence des composants de l’infrastructure rend nécessaire une surveillance renforcée ainsi que des opérations de maintenance « corrective » pour remplacer au cas par cas les composants défaillants. Mais cette élite sans scrupule va bien se garder d’informer les citoyens de cette situation et surtout ne va pas s’appliquer ce même raisonnement quand il va s’agir, par exemple, en grande majorité de leurs chérubins. En effet on les entend généralement moins, pour dénoncer l’Etat, quand celui-ci dépense prés de 2 milliards€/ an , pour les études de leurs chères têtes blondes,(moins de 100.000 élèves) qui feront comme bien entendus leurs, classes en CPEG (-10% des ouvriers) et dans les grandes écoles (-7 % à 5 % d’ouvriers). Où les coûts de la scolarité payé par les parents, n’ont rien à voir avec le vrai coût de revient, grâce aux impôts de tous. Et puisque nous y sommes pourquoi ne pas interroger le scandaleux statut des retraites des élus parlementaires ou les 20% d’abattement fiscale des journalistes qui représente, pour ces derniers, près de 300 millions € de manque à gagner pour la collectivité. Et une dernière pour la route, quel est le prix d’un billet à l’Opéra de Paris, fréquenté par 80% de catégories supérieures, qui sans l’aide de la subvention publique devrait payer leurs billets le double. Ce qu’ils pourraient très bien faire d’ailleurs. Un projet idéologique à peine masqué: Substituer le Marché au Service public Mais au delà de ces arguments tangibles, il s'agit bien, à la SNCF (après France Telecom, Les Autoroutes, La Poste, et maintenant les Aéroports, La Française des Jeux, France Télévision etc…) de détruire, non pas, entre autre, le service public des transports, mais la notion même de SERVICE PUBLIC. C’est pourtant une longue bataille que les humains ont menés, d’abord contre les féodaux dans les communes italiennes et françaises, entre autres, dés le XI ème siècle, pour dégager un « commun » à gérer et à défendre, pour imposer “ les solidarités urbaines“, (Garde aux remparts, ancêtre de la police municipale, entretien des rues et marchés etc…), puis dans l’ancien régime, l’apparition des concessions et régies municipales, bien avant que ne se fixe le concept de service public, pour donner au XIX siècle, jusqu’à des lois sur les chemin de fer locaux (1865), l’aménagement des marais, des traités hospitaliers etc… (rappelons que le SIVU, première administration intercommunal, date de 1890). Cette bataille a été mené contre les puissances d’argent et les intérêts privés. Dans les années 1910 Léon Duguit , d’abord et son élève Louis Rolland en 1930, devant les menaces d’expansion des services publics à gestion privée, avaient fondé en droit les grandes règles applicables aux activités de service public : avec les principes d'égalité, de continuité, de neutralité etc… basé sur la notion de l'intérêt général et non privé. Principes qui figurent, non seulement, dans la déclaration des droits de l'homme de 1789 mais aussi qui ont valeurs constitutionnelle. Excusez du peu. On voit bien, aujourd’hui que dans ces campagnes successives ainsi que derrière l’habillage d’un discours : économique, comptable, financier, technique (comme il l’était d’ailleurs, pendant le gouvernement de Vichy, comme un remplacement au discours politique soit disant défaillant, tiens tiens … bizarre coïncidence), qu’ il s’agit bien d’attaquer les valeurs même de la doctrine de la gestion publique des services de l’Etat ou des services locaux, qui est la seule alternative politique et économique puissante (quand elle est au service et sous contrôle du plus grand nombre) face au néolibéralisme, car c’est elle, qui a structurée le progrès social et le pacte républicain et démocratique, depuis prés de 100 ans. Ce projet de destruction du service public, est bien entendu, pensé, théorisé, imposé. Il s’agit de lui substituer le concept de Marché.Telle est la volonté du néo-libéralisme. L’ambition est ici tout simplement de diffuser, la notion de marché, partout. Non pas de la constituer en des secteurs circonscrits, ici ou là, mais bien, que l’ensemble des activités humaines soient traversées, soient soumises au Marché. Et en premier lieu, l’Etat et ses administrations. Ce qui nécessite bien entendu la mise en place d’un interventionnisme politique et juridique,(rien à voir avec le “ laisser faire“) au plus haut niveau de l’Etat, menée par la haute administration européenne et française et l’appui des partis politiques de gouvernement ((UMP/LR -En Marche—PS et leurs alliés), avec son corollaire: C’est l’économie qui fonde l’intervention publique, et qui fonde la politique même. Mais cela ne s’arrête pas là puisque le néo-libéralisme, prétentieux et imbue de lui même, véritable conquérant, sans opposition structurée, renverse encore un fois ici, un procédé anthropologique, entre instrument et finalité, en signifiant, que la personne humaine est considéré comme au service des objectifs de l’économie. Inculquant et diffusant l’idée que l’économie est à la base même de la société. Idée, maintenant répandu partout, (“Une commune etc…doit se gérer, comme une entreprise“ faites le teste autour de vous.). Il faut donc de nouveau affirmer fortement qu’une société existe bien avant et indépendamment de son Economie. Ces conséquences, sont dramatiques et tragiques pour notre civilisation, puisqu’il s’agit, pour cette doctrine néo-libéral, de nier l’existence même d’un « commun » d’une “ société“ ( “La société n'existe pas.“ disait M.Thatcher) de transformer toujours plus le vivant en marchandise, et d’y usiner la logique concurrentiel à tous les âges et à tous les étages avec sa loi d’airain ; la rationalité des coûts et la rentabilité du capital. Cette guerre, menée par une élite, marche inébranlable d’oligarque, quelqu’en soit les conséquences, affiche de plus en plus son visage et sa pathologie qui impose un coût, économique, social et humaine, exorbitant, à payer, pour le plus grand nombre.

"Carpet bombing" à tous les étages pour stresser le corps social et l’ensemble des citoyens. Cette intention, du PDG France et de son 1er manager d’ensevelir les citoyens sous un “tapis de bombe“ de réformes annoncer à la vitesse de l’éclair, est bien une volonté de faire subir au corps social des ouvriers, des employés des retraités, un véritable choc. “Nous voulons aller vite“ affirmait Edouard.Philippe. Tout comme dans les entreprises, ces gouvernants utilisent les techniques de management les plus violentes pour, faire passer leurs diktats aux forceps et aux pieds de biche. Vitesse, urgences, absence de débat (ordonnances). Il y a, là indéniablement une mise en scène d’une grande perversité. D’un côté l’organisation d’une représentation jouissive de la maîtrise du temps instantané et accéléré, supposée être le support de la modernité et de l’autre un corps social qui peine à suivre, ce rythme malgré les technologies, et qui sombre dans l’épuisement. Ici, les gouvernements nous mènent à la baguette et au sifflet nous forçants à vivre a une vitesse inhumaine, et nous contraignent par contre, sur les routes à limiter notre vitesse. Injonction paradoxale ! Schizophrénie ! Aujourd’hui on connait beaucoup mieux le vrai coût de ce type de procédure pathologique. Un coût humain exorbitant (Dépression, accident du travail, arrêt maladies, suicides, cancers etc..) qui se traduit inexorablement en un coût économique phénoménal (En France, le coût social du stress a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d’euros/an (étude INRS et Arts et Métiers ParisTech et 20 milliards/an en Europe). Face à ces agressions savamment orchestrées, nous devons apporter enfin une réponse massive, alternative claire et durable. Cette volonté des gouvernants de pathologiser la société, dans un but fonctionnel et rentabiliste, ne peut rester sans réponse. Comme l’histoire des luttes depuis l’ère industrielle, nous l’a montrée, la première des réponses, qui fonde toutes les autres c’est l’arrêt de ce temps infernal. L’arrêt des machines, des usines, des flux, pour pouvoir enfin se parler, discuter et rêver une autre organisation du travail, d’une autre société. Défendre, la notion, la loi de service public, et, ici, les travailleurs de la SNCF c'est revendiquer et affirmer toujours, que pour tous les autres salariés; le réajustement des salaires, la diminution du temps de travail, l’hygiène et la sécurité, l’existence d’une convention collective avantageuse, d’un statut, des protections sociales, et l’exercice du droit syndical, sont tous des progrès sociaux pour tous les travailleurs et les salariés ( et non vouloir nous imposer le statut des travailleurs roumains, chinois ou malgache). Défendre le Service Public, quand toute les forces politiques gouvernementales, depuis 40 ans ont déconstruit cette notion, c’est revendiquer et construire collectivement un rapport de force, par la manifestation et la grève. Quand le capital se mue en ogre, Il y a toujours eu un temps où les hommes ont posés les outils et arrêtés les machines et les flux. Ce n’est ni un souhait, ni un voeux, mais une obligation. La dignité humaine, n’est pas la cerise sur le gâteau est elle le terreau et le sel même de la vie, pour tous les travailleurs de notre planète. « Comme la vie est lente et comme l’espérance est violente » Apollinaire

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