Connaissez-vous le communiqué de presse du patronat français, italien, allemand à l’occasion du deuxième forum économique trilatéral ?

Connaissez-vous le communiqué de presse du patronat français (MEDEF), du patronat italien (Confindustria) et du patronat allemand (BDI), à l’occasion du deuxième forum économique trilatéral des 5 et 6/11/2020 ? “Nous, présidents des trois plus grandes organisations professionnelles de l'Union européenne et des fédérations membres de BusinessEurope, sommes profondément préoccupés par les ramifications sociales, économiques et politiques de la pandémie. La deuxième vague de la crise de la Covid-19 frappe à nouveau la santé publique, le bien-être social et l’activité économique de nos pays. Elle nécessite des décisions fortes, urgentes et coordonnées pour relever les défis collatéraux tels que la lutte contre la pauvreté”(source site MEDEF). Faut-il que les patrons tremblent pour se réunir et rédiger un texte, en cette période difficile ? Mais, dans quel but ?  Vraiment pour les victimes de la crise sanitaire, sociale et économique ou pour les profits des entreprises? Ils en appellent aux dirigeants des pays à “mettre en oeuvre de toute urgence tous les éléments du plan de relance européen, afin de limiter les incertitudes des entreprises” ? Mais voilà, le plan est bloqué par deux pays européens. Pologne et Hongrie, dirigées par deux gouvernements “nationalistes” utilisant leur droit de véto.  L’un accueille les entreprises qui ferment à l’ouest (Bridgestone ça nous étonne... au nom de la solidarité européenne ? Ça nous peine…) et l’autre baillonne l’opposition et les droits des citoyens (comme en France ? Ça nous avance...). Ah! Le fameux article de la constitution européenne de l’unanimité, que nous avions dénoncé en son temps (2005), en rejetant le Traité. Cela démontre encore une fois l’impossibilité d’un fonctionnement d’une Europe libérale, au service de la démocratie et des citoyens.  Ils en appellent à “la libre circulation des biens et des services pour garantir le bon fonctionnement du marché unique ainsi que les conditions d'une concurrence loyale et la protection des chaînes logistiques”.  Les voilà marris de gesticuler et de constater que rien ne se fera, aujourd’hui, eux qui hier, obtenaient des pays européens d’abaisser les taxes, entraînant une concurrence des Etats européens entre eux. Leur déchirement, pour accueillir les grands groupes du numérique, l’aviation “low cast” et les entreprises délocalisées et les salaires les plus bas... pour accroître le profit des entreprises.  Et les trois représentants patronaux ont des idées : la transition énergétique, la souveraineté(?) numérique en Europe, le développement de l’hydrogène, la fédération du cloud Gaïa X, la micro-électronique et les chaînes de valeurs stratégiques identifiées par la commission européenne.  Comme toi, j’ai froncé un peu les sourcils. J’ai tapé sur internet à la recherche des “valeurs stratégiques” en me demandant ce que cela signifiait et dans combien de temps l’emploi serait créé… Il n’était question que d’hydrogène, d’énergie propre, verte, de batteries efficaces, de cybersécurité, de puces électroniques pour nous protéger, de santé intelligente (parce que les bougres avaient laissé se développer une santé inefficace alors ?), de réseaux intelligents et de renforcement des synergies entre défense et espace pour observer la terre (dans quel but ?). Mais sans réponse de temps.  Ce ne sont pas des adeptes de la planification économique. Ils sont juste capables d’établir une liste à la Prévert en nous laissant croire que rapidement les emplois surgiront naturellement de la croissance retrouvée...  Mais dans combien d’années ? Dans leur précipitation finale, ils n’ont pas eu l’idée de donner leur solution pour les victimes collatérales de la crise (les pauvres dont le chiffre explose...) et pour les hôpitaux et les services de santé débordés, avec des salariés au bord de la crise de nerf… Même pas une pensée pour tous les morts tombés dans cette pandémie.  Juste une pensée pour la croissance en pleine anémie. Une copie pareille ça ne vaut pas tripette. Juste à vous couvrir d’un bonnet d’âne sur la tête, pour l’oubli des humains qui ne sont pas à la fête.    

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