Stop Bugey : Claudette et la Centrale

A l'occasion de la sortie de son livre “ Claudette et la Centrale“ aux éditions Edilivre, nous avons rencontré l'auteur, Jean pierre Collet (1) , militant anti nucléaire, membre de Sortir du Nucléaire, de Stop Bugey et habitant de ce territoire. - Question : Jean Pierre Collet, vous détestez à ce point votre belle-mère pour l’avoir embarquée sur le site atomique de la Centrale du Bugey (Ain) ? (rires) Comme le lecteur pourra très vite s’en rendre compte, je ne déteste pas ma belle-mère ! Loin de là… Même si le livre commence avec deux citations que je trouve délicieuses en tous points de vue, et que je reprends à mon compte, à savoir « J’adore ma belle-mère. Je l’emmène partout avec moi. Mais elle retrouve toujours la maison… » et « Je connais une belle-mère qui couche avec ses lunettes pour mieux voir souffrir son gendre » ! Et si effectivement à la fin du récit, on comprend que j’embarque Claudette tout près du site atomique du Bugey, c’est aussi -et surtout- que c’est une demande de sa part. Comme l’aboutissement naturel d’un long processus.

- Question : Pouvez-vous nous dresser un tableau historique et actuel de cette centrale ? La centrale du Bugey a été mise en service en 1972, avec la première tranche Bugey 1 (filière UNGG – uranium naturel graphite/gaz). Cette première tranche a été arrêtée au mitan des années 1990, alors que les quatre autres tranches fonctionnaient déjà depuis respectivement 1978 pour Bugey 2 et 3, et 1979 pour Bugey 4 et 5 (filière REP – réacteurs à eau pressurisée, ou PWR power water reactors) les plus répandues sur tout le territoire national. Cette centrale fonctionne toujours avec 2 réacteurs qui ont dépassé les 45 ans d’activité, avec des hauts et des bas (beaucoup d’arrêts de tranche, en dehors des périodes de rechargement de combustible et de travaux pour la sécurité).

Durant ces dernières années, énormément de problèmes sont survenus, en termes de fuites, notamment de tritium sur l’ensemble du site –plus de cinq en quelques années, dont certaines ont amené EDF à être condamnée par le tribunal de police de Bourg en Bresse. Sans oublier un certain nombre d’avaries techniques. On voit bien que le but ultime d’Edf -et donc de l’Etat-, est de poursuivre le plus longtemps possible l’exploitation de cette usine atomique, comme de l’ensemble du parc français. Les 50 ans d’activité sont clairement visés. Et on sait qu’EDF veut continuer jusqu’à 60 ans, si aucun accident grave ne survient dans l’intervalle. L’idée étant de tenir le plus longtemps possible en attendant localement au Bugey, la mise en route de deux nouveaux réacteurs de type EPR 2 qui prendraient la relève de Bugey 2 et 3.

- Question : Avec l’association SDN Bugey,(Sortir du Nucléaire) vous militez et alertez la presse sur les dangers d’habiter et de vivre à côté d’un tel site atomique. Quels en sont réellement les risques, d’autant que beaucoup de villes sont relativement proches à vol d’oiseau du site : 57 km, pour Chambéry, 36 km pour Lyon, et 78 km pour Genève ? Effectivement, notre association, (créée en 2011, année du début de la catastrophe de Fukushima) milite activement pour alerter sur les dangers de cette usine atomique et pour demander son arrêt dans les plus brefs délais. En fait, ce que nous craignons avant tout, c’est l’accident grave. L’accident majeur. Car des incidents, il y en a régulièrement (des fuites, des dysfonctionnements, des vannes qui ne se ferment pas ou qui restent ouvertes alors qu’elles devraient se fermer. C’est malheureusement fréquent). Mais au-delà de ces incidents qui pourraient justement dégénérer, ce que nous redoutons, c’est l’accident sérieux. C’est-à-dire une situation irréversible qui entrainerait l’emballement du cœur du réacteur, qui ne pourrait plus être contrôlé, pas assez refroidi, et qui engendrerait une pollution radioactive majeure.

De plus, nous savons désormais tous (sic) que le nuage radioactif ne se cantonnera pas aux limites administratives du PPI (Plan particulier d’intervention ou périmètre de sécurité autour du site). Mais selon les vents dominants, il s’étendra à un rayon beaucoup plus vaste, pouvant aller jusqu’aux villes que vous citez. Et même bien au-delà (souvenons-nous de Tchernobyl, ou plus récemment Fukushima, puisque les particules radioactives ont fait le tour du globe). Et la suite de tout cela, ce sont des problèmes majeurs de santé (leucémies, cancers…) qui se déclencheront immanquablement des mois ou des années plus tard. Sans oublier une zone interdite, avec tout ce que cela suppose de terrible en termes humain, environnemental et économique. - Question : Quels sont les mesures prévues dans le cadre du PPI ou en dehors pour protéger les populations ? Le PPI (1) a été agrandi récemment. En 2019, il est passé de 10 à 20 km (ce qui est encore très insuffisant, au regard de la réalité, et de ce qui se passe dans d’autres pays. D’ailleurs, même l’ANCCLI (2) demande un périmètre de 50 km). A l’intérieur de ce périmètre, les habitants sont censés avoir récupéré des comprimés d’iode (à prendre en cas de risque avéré de contamination radioactive, le but étant de saturer la glande thyroïde, avant d’être touché par l’iode radioactif qui pourrait se fixer sur la glande. Mais cette opération est très délicate à réaliser et doit l’être dans un laps de temps très précis, ni trop tôt ni trop tard, avec une posologie précise). (1) Le plan particulier d'intervention (PPI) constitue une disposition spécifique du dispositif ORSEC. Il permet de gérer les moyens de secours en cas d'accident . (2)Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information

Donc en cas d’accident nucléaire majeur, les habitants seraient en principe (?) informés et prendraient leurs pastilles d’iode puis devraient attendre les ordres des services de la préfecture, en restant confinés chez eux, en calfeutrant toutes les portes et les fenêtres. Sans parler des établissements recevant du public, comme les écoles, collèges, lycées… Après, on imagine que dans l’affolement général, la communication ne serait sans doute pas aussi simple que cela… Et si jamais la catastrophe n’était pas « gérable », il faudrait alors évacuer la population, en commençant par les personnes qui habitent dans le premier périmètre (2 km), celui de 5 km, puis de 10 km etc… Et c’est là que l’on voit toute la complexité de la chose. Car à aucun moment, ce type d’exercice n’a été réellement entrepris, tellement c’est gigantesque et périlleux à réaliser. Et dans une zone aussi densément peuplée que la région lyonnaise, on n’imagine même pas quelles en seraient les conséquences. Actuellement, Lyon n’est pas concernée officiellement par le PPI, car située à 30 km du site atomique. Ce qui n’empêchera évidemment pas les retombées radioactives d’attendre les Lyonnais… Mais comment – je dis bien : comment ?- évacuer plus de deux millions de personnes, dans un tel contexte d’affolement ? Personne n’a la réponse…

- Question : En dehors de l’arrêt du nucléaire, quelles seraient les mesures nécessaires à prendre de la part des autorités pour mieux protéger les populations riveraines ? Il existe une action que nous menons depuis plusieurs années, qui est basée sur le fait de fournir davantage d’information à la population directement concernée. Et bien sûr, cela ne protège en rien la population, mais nous pensons que la plupart des personnes résidant dans le périmètre de sécurité, et même au-delà ne connaissent absolument pas les risques auxquels ils s’exposent quotidiennement, en vivant aussi près d’un site atomique. Et, régulièrement, nous affichons près des panneaux d’entrée des communes, nos propres pancartes sur lesquelles est inscrit le message suivant : ZONE A EVACUER EN CAS D’ACCIDENT NUCLEAIRE. Et nous pensons que ces panneaux devraient être pérennes, et installés partout dans toutes les communes sur le territoire, autour des centrales nucléaires.

- Question : Vous indiquez dans votre ouvrage que la Centrale atomique du Bugey en fonctionnement normal, produit 40% de l’électricité de la région Rhône-Alpes. Le nucléaire français ne serait-il pas somme toute un mal nécessaire ? Pour répondre à cette remarque sur le nucléaire incarnant une sorte de « mal nécessaire », on peut dire au moins trois choses. D’une part, on raisonne toujours en mettant de côté la possibilité pourtant bien réelle d’un accident nucléaire majeur, qui d’emblée nous placerait dans un chaos économique, environnemental et humain extrêmement violent, brutal et définitif. On fait « comme si » cette éventualité ne pouvait absolument pas survenir. Donc, forcément, on ne voit que les aspects « positifs » du nucléaire en se rassurant avec cette formule lapidaire. Ensuite, ce que nous tenons à dire, c’est que durant plusieurs mois, voire années, la centrale du Bugey a fonctionné au ralenti (avec parfois un seul réacteur sur quatre, et encore récemment) et personne ne s’en est réellement rendu compte. Personne n’y a prêté attention, tout simplement parce que la région n’a pas été plongée dans le noir. Comme d’ailleurs cela a été le cas récemment, de manière bien plus conséquente avec l’arrêt d’une vingtaine de réacteurs de l’ensemble du parc, pour les problèmes de corrosion sous contrainte. Donc, ces circonstances extrêmes ont démontré de facto que l’on pouvait trouver des solutions pour remplacer le nucléaire.

Enfin, il est urgent de sortir de cette logique « franco-française », et imaginer que l’on résoudra nos problèmes énergétiques en pensant pouvoir se priver de l’aide des autres pays européens. On doit passer par le développement des échanges avec les autres pays européens. Mais sans chercher à tout prix à amortir nos investissements et surtout à tirer des bénéfices de ces transactions. Edf qui est dans le rouge foncé au niveau de ses finances, (avec notamment le fiasco de l’EPR de Flamanville qui est un véritable gouffre financier avec 20 milliards de coût pour un budget initial de 3,4 milliards, a clairement besoin de renflouer ses caisses). En fait, il conviendrait de tirer le « meilleur » de chaque pays (selon ses atouts spécifiques), dans une sorte de bon sens. Par exemple, quand un pays est excédentaire en production d’électricité, il la cède au voisin qui en a besoin -ce qu’il fait déjà évidemment- mais sans chercher à s’enrichir au passage. On ne s’en sortira que tous ensemble. Mais il faut un véritable partenariat, non-basé sur la recherche effrénée du profit, mais fondé sur une coopération volontaire et pertinente.

- Question : Vous évoquez le site ICEDA sur le Bugey, pouvez-nous expliquez de quoi s’agit-il ? Et est-il déjà en fonction ? ICEDA est une plate-forme qui accueille des déchets radioactifs issus initialement du démantèlement des vieux réacteurs. Ils sont donc acheminés à travers la France pour être conditionnés, puis stockés provisoirement dans deux halles en « sub-surface ». Le provisoire dans le nucléaire, c’est quand même quelques décennies ! Et ensuite, ces fûts seront acheminés à Cigéo, dans la Meuse, en profondeur, à 500 mètres sous terre. ICEDA est donc une sorte d’antichambre de Cigéo. Là où nous avons de grandes inquiétudes, c’est que cette installation génère à nouveau des effluents radioactifs à la fois aériens et liquides, du fait du conditionnement sur place, effluents qui s’ajoutent aux rejets déjà existants générés par la centrale. Donc, c’est une pollution supplémentaire, qui est encadrée et reconnue par la loi. Car contrairement à ce que l’on croit, aucune centrale nucléaire n’est étanche. Elles fuient toutes en permanence, mais c’est juste « légal », car encadré par la loi !

Il ne faut pas non plus négliger le trafic routier et ferroviaire que cette activité engendre et va engendrer (du fait de la montée en puissance de cette activité), en termes de risques et de pollutions. Sachant que la commune de Loyettes avec son pont sur le Rhône, pour les arrivages de colis radioactifs venant du sud, demeure le seul passage pouvant supporter le passage des convois très lourds. Donc, une mise en danger supplémentaire de la population locale. Par ailleurs, concernant ce site ICEDA, il faut souligner qu’il se situe tout près du Rhône, derrière le réacteur Bugey n°1, à moins de 50 m du fleuve. Donc, c’est un risque supplémentaire pour l’environnement, en cas de crue du fleuve (et tout simplement en cas de fuites de l’installation). Cette plate-forme a commencé son activité il y a 3 ans environ, avec un premier arrivage de fûts venant de Chooz. Durant les années qu’ont duré le chantier de l’installation, nous avons tenté une action en justice. Nous avons été finalement déboutés par le conseil d’Etat. Mais nous avons retardé de plusieurs années la mise en service.

- Question : Contrairement à l’éolien et au solaire, l’argument fort du nucléaire, est que grâce à lui, l’électricité est produite en continu, ce qui n’est pas le moindre avantage, surtout en hiver. Pouvez-vous nous faire un point rapide sur l’état du réseau des centrales nucléaires en France ? Le parc électronucléaire français est très vieillissant. La plupart des centrales ont dépassé les 40 ans, voire 45 ans comme pour Bugey. Il est important de rappeler qu’initialement, les réacteurs ont tous été conçus pour une durée de vie et d‘activité de 25 à 30 ans, avec une période de sûreté de 10 ans. Ce qui nous amène à 40 ans. Alors, bien sûr les travaux colossaux envisagés durant les périodes de grand carnage permettent de remplacer des milliers de pièces défectueuses, comme les vannes, les pompes, les générateurs de vapeur, les éléments de tuyauterie … Mais deux organes essentiels comme la cuve du réacteur et l’enceinte de confinement ne peuvent être changées. Tout juste « rafistolés ». Et au-delà de 40 ans, ces éléments ont été soumis à une exposition intense, qui a lourdement impacté le matériel. Aussi, prétendre comme le font Edf et l’Etat, qu’une centrale peut fonctionner durant 50, voire 60 ans en toute sécurité, sous le contrôle de l’ASN (Autorité de Sûreté nucléaire) nous inquiète vraiment. Car l’on voit bien qu’à trop vouloir tirer sur l’élastique, à la fin, il se rompt.

- Question : Pour finir un mot rassurant ou optimiste pour commencer cette nouvelle année ? Oui, plusieurs choses ! Mais avant de conclure, je souhaiterais revenir sur ce projet de construction de deux nouveaux réacteurs (type EPR 2) au Bugey. Ces nouveaux réacteurs seront plus puissants que les actuels (1600 MGW contre 900, actuellement). En dehors du fait que ces nouvelles tranches nous mettront toujours autant en danger, il y a un point crucial qu’il convient d’aborder, celui de l’eau. L’eau est indispensable au bon fonctionnement des réacteurs nucléaires. Sans eau, les réacteurs ne peuvent pas tourner dans des conditions sécures. Et l’eau est un enjeu crucial pour les prochaines décennies. Et l’on sait déjà que le débit du Rhône va considérablement baisser dans les prochaines décennies. D’ailleurs, durant les deux derniers étés, la centrale a fonctionné sous le couvert de dérogations préfectorales, réchauffant ainsi la température du fleuve.

La centrale du Bugey (comme les autres) consomme énormément d’eau, soit qu’elle rejette dans l’atmosphère (il s’agit de millions de mètres cube perdus chaque année), soit qu’elle réinjecte dans le Rhône, mais beaucoup plus chaude, et avec des éléments pollués. Donc, le milieu aquatique est fortement impacté, sachant qu’en plus, la zone de captage en eau pour la ville de Lyon se situe en aval de la centrale… On voit bien là que l’énergie nucléaire n’est pas du tout cette forme d’énergie couramment décrite, présentée comme « la panacée », non tributaire des aléas climatiques (comme l’éolien ou le solaire) mais qu’elle est aussi clairement tributaire des conditions climatiques, notamment l’été. Et en plus, elle gaspille une quantité très conséquente de cette ressource, tout en la polluant. Et donc, conscients de ce problème d’alimentation en eau, Edf et l’Etat (via la CNR –compagnie nationale du Rhône) ont un nouveau projet : construire un barrage entre Saint-Vulbas et Loyettes, pour se constituer une réserve d’eau, afin de garantir une alimentation constante en eau pour refroidir les réacteurs. Sachant aussi, que Genève située en amont (à moins de 70 km à vol d’atomes), n’est pas forcément disposée à ouvrir le robinet du Rhône -sans limite, pour garantir un niveau suffisant. Rappelons que le canton et la ville de Genève sont clairement antinucléaires de par leur charte, et ont déjà porté plainte contre Edf pour mise en danger de sa population.

Donc, les apparences sont trompeuses, car sous prétexte de vouloir mettre en place une installation hydraulique censée être respectueuse de l’environnement, et donc normalement qui devrait être bien accueillie par les défenseurs de l’environnement (sachant quand même que la zone concernée est l’une des dernières encore un peu sauvage du Rhône, complètement bétonné sur des centaines de km en aval), Edf fait mine de s’acheter une « bonne conduite ». Il est clair qu’Edf a impérativement besoin de cette réserve en eau pour ses EPR. Pour répondre à votre question initiale, plus légère, peut-être quatre éléments. 1/ D’une part, il semble qu’il y ait un début de prise de conscience chez certains jeunes (souvent acquis à la lutte contre le réchauffement climatique et à la pensée dominante de Jancovici). On observe des mouvements comme « Extinction rébellion » oui « Les soulèvements de la Terre » qui nous rejoignent, au moins localement. Et cela pourrait aboutir à une forme de convergence, en vue de lutter contre l’implantation des nouveaux réacteurs EPR2. Et qui sait, peut-être assisterons-nous à une réaction collective qui verra enfin le jour ?... En tout cas, ce n’est pas impossible.

2/ D’une manière générale, ce programme électronucléaire est tellement délirant -voire hors-sol- d’une part en termes de coût, et d’autre part en termes de faisabilité technique (il suffit de regarder ce qui se passe pour le chantier Flamanville en Normandie, avec le retard de plus de plus de 12 ans, avec des problèmes très graves de malfaçons, des soudures mal réalisées, et des gros « soucis techniques » pour le couvercle de la cuve), que peut-être –je dis bien : peut-être ?- ce projet ne verra jamais le jour ? Car simplement « pas tenable », et se dégonflera comme un ballon de baudruche ?… 3/ Au bout de plus de bientôt 14 ans de mobilisation sur le terrain (depuis la création de SDN Bugey en 2011, année du début de la catastrophe de Fukushima, avec nos actions sur les ronds-points une fois par mois en soutien aux Japonais), nous sommes toujours là, pour faire entendre une autre (petite) voix que ce discours dominant qui veut à tout prix nous faire croire que le nucléaire serait LA solution. Non, ce n’est pas la solution, c’est même une très grosse partie du problème, car en dépit des risques énormes d’accident majeur, en ces temps de réchauffement climatique et donc d’étés caniculaires et secs comme ceux que nous venons de vivre, l’eau indispensable au bon fonctionnement des réacteurs sera un vrai problème dans les décennies. Or, le Rhône, comme tous les fleuves français va voir son débit baisser considérablement d’ici 2040. Quid de la sécurité de la centrale et de son « bon fonctionnement », surtout si on ajoute deux réacteurs de 1 600 MW chacun ?

4/ Nous restons dans une dynamique de lutte et de sensibilisation du grand public. Nous prévoyons une action concertée au niveau régional, voire national (en discussion) pour le prochain anniversaire de Tchernobyl (le Vendredi 26 avril 2024 ). 5/ Pour finir sur une touche plus légère (mais néanmoins sérieuse !) au fil des années, j’ai tout de même réussi à faire évoluer Claudette sur ce sujet épineux. Donc, tout n’est pas perdu, non ? Notes (1) Jean Pierre Collet, est enseignant (professeur des écoles), habitant à 22 kilomètres de la Centrale Atomique du Bugey, c’est un militant de Sortir du Nucléaire depuis 13 ans. Il a publié en 2017 un premier ouvrage Bugey n°5 mon désamour, aux éditions Encre Rouge. Son second livre sorti en décembre 2023 aux éditions Edilivre s’intitule : Claudette et la Centrale. https://www.edilivre.com/claudette-et-la-centrale-jean-pierre-collet.html/ Plus d’infos sur le site de STOP BUGEY : https://www.stop-bugey.org/

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