Depuis plus de trois semaines un groupe d'habitants, d'artistes, d'artisans, occupe “ les Ecuries “ de Boigne, pour en faire un lieu alternatif consacré, à l'art, à la culture populaire ainsi qu'à d'autres pratiques sociales et environnementales. Un lieu de tolérance et de bienveillance en direction des minorités, où les propos et comportements sexistes, homophobes, xénophobes ...ne sont pas tolérés. Une centaine de personnes passe en journée, pour donner un coup de main, apporter des matériaux ou proposer des activités, comme monique, grand mère qui en balade dans le parc de Buisson Rond s'est arrêté, pour proposer d'accompagner une activité de marche en pleine conscience. Face aux conséquences sociales des mesures gouvernementales lors de cette crise sanitaire, ces habitants luttent contre la réforme de l'assurance chômage, qui va engendrer encore plus précarité, mais aussi proposer un lieu de convivialité de joie, de réenchantement dont nous avons tant besoin ces temps ci. Ces habitants ne sont donc pas simplement des “squatteurs“, ils sont aussi des acteurs de l'aménagement urbain de la ville, en proposant et réalisant une autre façon d'habiter en réintroduisant un imaginaire, une poétique dans la ville. En espérant que les nouveaux élus en charge de la gestion de notre ville comprennent enfin que la politique c’est d’abord la conscience du moment présent à partir duquel il convient d’écouter réellement, de considérer positivement, d’agir, de transformer la société, du moins si l’on est un homme ou une femme de gauche, et non de la conserver en perpétuant et reproduisant les schémas stériles qui nous mènent doucement mais sûrement vers de nouvelles barbaries. Les politiques publiques doivent être à l’image de la société à construire, en introduisant constamment et sans cesse plus d’humanité. Donner l’espoir à une jeunesse pour qu’elle croit qu’un avenir commun est encore possible, telle est encore la promesse que nous devons construire au XXI siècle, à Chambéry.