La co-secrétaire de Sud Solidaires Savoie devant le Tribunal

En Savoie la justice ne va pas à la même vitesse pour tout le monde Le Jeudi 14 octobre 2021 à l'appel de plus de 11 organisations syndicales, politiques et associatives plus de 80 personnes ont répondu présents pour soutenir la syndicaliste de Sud Solidaires. Que penser d’une plainte déposée (c’est son droit) * par un commandant de police car il se croit outragé par une pancarte brandit lors d’une manifestation,(“All Cops Are Blue“ (traduction de ‘ Tous les flics sont bleus“.) le 28 novembre 2020, et qui ne va pas donner lieu qu’à une instruction de la part de la justice, mais aussi à une garde à vue toute la journée du 8 avril 2021, de la co-secrétaire du Syndicat Sud Solidaires de Savoie, bien connue pour son combat entre autrse contre la répression policière et la Loi Sécurité Globale, et qui a été jugé le 14 octobre 2021. Impressionnant ! Voilà une instruction bouclé en moins d’un an ! Mais que penser d’une plainte déposée (juillet 2020) par Anticor contre Xavier Dullin, ancien Président de Grand Chambéry et ancien conseiller régional de L.Wauqiez, pour « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » et « délit de favoritisme ». délit passible d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et de 500 000 euros d’amende ) Ça c’est pas une petite pancarte ! Comme l’indique nôtre confrère de Médiacités Lyon qui ont révélé cette affaire : “Plus d’un an après le dépôt de plainte, difficile de savoir ce que compte faire la justice sur le dossier. « C’est en cours, pas de commentaire », nous a répondu, laconique, Pierre-Yves Michau, le procureur de la République de Chambéry.“ Ainsi va la justice…mais aussi la presse locale dominante, puisque nous attendons toujours qu’elle informe ses lecteurs et auditeurs de cette dernière information. Sur cette affaire de pancarte le Syndicat Sud Solidaires, précise en plus dans son communiqué « Contrairement à ce qu’affirment les policiers chargés de l’enquête, le dossier n’est étayé d'aucune preuve permettant d’identifier formellement notre camarade. Notre union syndicale ne peut alors que souligner le ridicule d'une telle procédure, et se questionner légitimement quant à l'objectif poursuivi par le procureur de la République dans l'instruction de ce dossier en carton. » Décidément cela commence à devenir une habitude à Chambéry, comme en France, que des manifestants, des syndicalistes, des journalistes, finissent au commissariat, au tribunal. Les droits de la liberté d’expression, liberté de manifester, liberté d’informer, existent -ils encore en France ? Au XXI ème siècle, le nouveau statut des opposants, des manifestants, des syndicalistes des journalistes ne serait-il pas devenu celui de délinquant ou de criminel ? La décision du Tribunal 14 octobre 2021 Le procureur avait requis une peine de 3 mois de prison avec sursis. Le juge l'a transformée en peine de 90 jours-amende à 10euros, déclarant ainsi la co-secrétaire de Sud Solidaires Savoie coupable d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, mais ne précisant toujours pas ce qui constitue l'outrage (la photo du commandant ? le "Stop au floutage de gueule ? Ou le "All Cops Are Blue" ?). Sud Solidaires Savoie réfléchit autour de la possibilité de faire appel. Un communiqué est prévu prochainement. ° Rappelons toutefois que la liberté d’agir pour sa propre personne pour tout agent appartenant aux forces de police, est bien évidemment contrainte fortement par la très hiérarchisée, autoritaire et politique institution, qu’est la police. Aussi une plainte d’un agent est uniquement possible si sa hiérarchie (Direction Départementale de la Sécurité /Préfet) la trouve opportune…politiquement (sans compter surtout, sur les directives du Ministère de l’intérieur)

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